Le coordinateur du syndicat des enseignants a indiqué que 14 professeurs de la wilaya de Batna ont été déférés devant la justice pour attroupement non autorisé. Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement du secondaire et technique (Cnapest) a lancé, hier, un appel à une grève de quatre jours, à partir d'aujourd'hui, et qui finira par un sit-in devant l'académie de Bordj Bou-Arréridj. L'objectif de cette action est de rappeler au ministère de l'Education leurs doléances et de réclamer la réintégration du représentant de la Cnapest de Bordj Bou-Arréridj à son poste. C'est du moins ce qu'a déclaré M. M. Merian, lors de la conférence de presse qui s'est tenue, hier, au siège du CNES, à Alger. Le porte-parole de le Cnapest est revenu, par ailleurs, sur la répression dont ses militants ont été victimes, lors des rassemblements. Il estime que les menaces et les intimidations proférées par le ministère de l'Education ne sont qu'une manière d'étouffer leur action. Toutefois, le coordinateur du Cnapest signale que 14 enseignants de la wilaya de Batna ont été traduits en justice, hier, pour le motif d'attroupement non autorisé. M. Merian reprendra les propos de R. Osmane : “Ni les menaces ni les matraque ne nous feront bouger d'un iota.” Celui-ci affirme aussi que le ministère de l'Education a ponctionné six jours sur le salaire des professeurs. “Benbouzid essaye par tous les moyens d'intimider notre mouvement de protestation”, conclut-il. En ce qui concerne le projet de l'unification syndicale, le Cnapest s'est dit prêt à initier un programme de protestation commun avec le CLA qui, de son côté, assure que l'unification de tous les enseignants du secondaire dans un syndicat national est l'un de ses objectifs stratégiques. Par ailleurs, M. M. Merian accuse directement le Conseil des lycées d'Alger de vouloir casser la dynamique du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement du secondaire et technique. Rappelons que le Conseil des lycées d'Alger, tout en s'étonnant de la démarche unilatérale du Cnapest quant à l'organisation d'une grève nationale de quatre jours à partir d'aujourd'hui, affiche une solidarité symbolique qui s'interprétera, selon M. Osmane, par deux jours de protestation les 14 et 15 octobre à l'intérieur des lycées. Nabila Afroun Oran Les profs débrayeront aujourd'hui Hier, en fin de journée, le Conseil autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) d'Oran a décidé, à la majorité, de suivre le mouvement de grève qui démarrera aujourd'hui et ce, jusqu'au jeudi 16. Le Cnapest d'Oran qui, depuis le début de l'année, est parvenu à s'imposer dans le secondaire et qui jouit désormais de la confiance et de la mobilisation des enseignants, s'attend à subir des pressions de la part de l'administration. En effet, M. Aous nous a déclaré qu'il leur a été déjà signifié que “tout enseignant qui se met en grève durant ces 4 jours sera destinataire d'une mise en demeure et considéré comme en abandon de poste”. Ces menaces à peine voilées sont sans effet sur les enseignants, nous précise encore notre interlocuteur. “Ils n'ont pas compris que c'est fini, l'enseignant ne veut plus se laisser faire... Et on ira vers la grève !...”, a poursuivi notre interlocuteur. F. Boumediene Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation “Le pouvoir veut casser l'union des enseignants !” Dans une déclaration rendue publique, hier, à Tizi Ouzou, le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (SETE-UGTA) se dit inquiété par “la situation qui prévaut dans le secteur de l'éducation au niveau national”, tout en dénonçant et en condamnant, une fois de plus, “l'inertie, l'immobilisme et la compromission de la FNTE” ! Par ailleurs, le SETE estime : “Cette hibernation et ce silence complice, au moment où la base n'arrête pas de tirer la sonnette d'alarme et d'afficher sa disponibilité à la lutte, ont créé un véritable désarroi et une grande déception dans les rangs des travailleurs qui, pour certains, ont répondu à des appels de sirènes de certains opportunistes qui font consciemment le jeu du pouvoir.” Tout en accusant le pouvoir de “casser” l'unité des travailleurs de l'éducation et de “compresser les effectifs de la Fonction publique”, le SETE de Tizi Ouzou “réitère son appel au secrétaire général de la Centrale syndicale pour l'organisation dans l'immédiat du congrès de la Fédération, afin de la doter d'une équipe dynamique et capable de porter haut et fort les préoccupations des travailleurs et d'être à la hauteur des dangers qui guettent le secteur de l'éducation”. Enfin, les membres du conseil SETE-UGTA de Tizi Ouzou se sont déclaré indignés par “la campagne menée contre la presse indépendante, en condamnant avec force et énergie les pratiques d'un autre âge” et assurent la presse de leur “solidarité agissante”. M. HOCINE