Après l'échec des pourparlers qui ont eu lieu dimanche entre les psychologues et le ministère de la Santé, le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) a décidé de renouer avec le mouvement de protestation, et ce, depuis hier. Et comme première action, le syndicat a organisé un sit-in devant l'établissement de la tutelle et un autre près de la direction de la fonction publique. Les contestataires, et par le biais de ces actions de contestation, veulent exprimer leur désarroi par rapport à l'ignorance affichée par la tutelle. Pour eux, «l'établissement de Barkat a opté pour le silence radio par rapport à la prise en considération de nos demandes». Ces doléances, qui sont la source de contestation des concernés, se résument au régime indemnitaire, ainsi qu'aux préoccupations socioprofessionnelles, qui, selon les psychologues, sont loin d'être à la hauteur de leurs souhaits. Pour sa part, le président du Snapsy, Khaled Keddad, et d'après ses différentes déclarations faites à l'issue de la rencontre qui a eu lieu dimanche, affirmera que «si les psychologues ont renoué avec la grève c'est parce que la tutelle n'a fait aucun effort pour prendre en charge les doléances présentées, et surtout, elle campe toujours sur ses positions, en pratiquant la politique de fuite en avant, ce qui n'arrange personne». Des doléances inchangées En revenant aux demandes des contestataires, l'on remarquera qu'elles demeurent les mêmes. Elles s'articulent notamment autour du régime indemnitaire ainsi que des primes. En revanche, la petite nouveauté, c'est que le Snapsy a plaidé pour l'installation d'une commission commune entre les psychologues et les représentants de la tutelle pour débattre des différentes questions, en particulier le volet des primes. Mais pour le même syndicat, «ce comportement des hautes instances, y compris le ministère de la Santé, prouve qu'ils ne veulent pas entendre parler d'un partenaire social». En tout cas, cette reprise de la grève par les psychologues se veut être un premier pas avant de s'engager dans un débrayage ouvert, bien évidemment dans le cas où la tutelle n'acceptera pas d'ouvrir les négociations avec la partie concernée.