Il ne fait plus bon de vivre à Metchik. Les conditions de vie dans ce village distant de quelque 30 km de Boudjellil sont déplorables. Beaucoup de familles ont quitté ce lieu, désormais maudit. Il ne reste qu'environ 500 habitants, qui n'ont pas les moyens de s'établir ailleurs, ou qui ne veulent pas quitter la terre de leurs ancêtres. Ce village a tant souffert du terrorisme par le passé, et demeure, encore malgré l'accalmie, sous la menace des incursions des hordes intégristes, eu égard aux mouvements suspects, de ces derniers dans la région. La vie quotidienne de la population de ce village isolé est à la limite du supportable, lorsque l'on sait que l'eau, pour ceux qui sont raccordés à l'AEP, ne coule qu'une fois les 15 jours. D'autres, par contre, puisent l'eau des puits, pour la consommer telle qu'elle est, et l'utiliser dans l'usage domestique. Pour parer aux éventuelles MTH, l'APC de Boudjellil a fait appel dernièrement à tous les habitants de ce village de recenser leurs puits afin que leur eau soit traitée à la brique à chaux. L'assainissement dans cette localité est aménagé à moitié, l'on ignore les causes de cette suspension pour le moment. La scolarité des enfants dans l'unique école que compte Metchik est réduite à sa portion incongrue. 22 élèves en tout sont scolarisés actuellement. L'exode a eu raison de cette école, laquelle, si la situation peu reluisante perdure encore, pourrait mettre la clé sous le paillasson. Concernant le volet sanitaire, une unité de santé où est employé un infirmier et un agent, n'est utile que pour des petits soins. Les cas nécessitant des interventions urgentes, sont acheminés vers l'hôpital d'Akbou à 60 km du village. Et comme pour accentuer l'isolement et donner le coup de grâce à une population éreintée par tant de carences, il y a l'oued Amarigh qui par ses défluviations empêche les habitants de rejoindre la RN5, pourtant elle est à 2 km seulement du village. Pour communiquer avec cette route, les villageois n'ont de cesse réclamé un pont, mais en vain.