Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a considéré hier la grève des travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) le résultat d'une «manipulation extérieure». Sans citer des noms, le ministre considère que «ce mouvement de perturbation au sein de la SNVI intervient au moment où l'entreprise a bénéficié d'un plan de relance important». Toujours dans ce contexte, il affirmera que «ce qui est certain c'est que les travailleurs ne sont pas à l'origine de ce mouvement». Expliquant cet état de fait, le ministre dira que «ce débrayage a été provoqué dans le but de casser l'entreprise pour pousser le pays à importer plus de véhicules». Sinon, ajoutera-t-il, «comment peut-on expliquer cette montée au créneau alors que la société a bénéficié d'une enveloppe financière conséquente dans le cadre de son plan de redressement de la SNVI». Par ailleurs, Tayeb Louh indiquera que le dossier de la SNVI est sur la table de l'UGTA. Dans ce cadre, des discussions seront lancées à partir d'aujourd'hui entre les employeurs et les différentes fédérations affiliées à l'UGTA concernant la révision des conventions collectives d'une manière générale et la question des salaires en particulier. Le ministre du Travail est intervenu en marge d'une cérémonie de signature d'une convention de recrutement des demandeurs d'emploi entre l'Agence nationale de l'emploi (Anem) et la société nationale du transport ferroviaire.