Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a estimé jeudi, en marge de la cérémonie de lancement des négociations de conventions de branches, que les mesures de la loi de finances complémentaire de 2009 sont illustratives de l'engagement des pouvoirs publics à soutenir l'économie algérienne et particulièrement les travailleurs. «La suppression du crédit à la consommation est une mesure très importante. L'Etat ne veut pas financer les importateurs et l'emploi à l'étranger. Il faut créer la richesse en Algérie. Nous avons besoin de grandes entreprises productives qui assurent de l'emploi et de l'avenir à nos jeunes. L'importation n'est pas une solution durable», a-t-il confié tout en invitant les travailleurs algériens à œuvrer pour l'intérêt de leurs entreprises sources de revenus. S'agissant du cas de la SNVI, le représentant du gouvernement a affirmé que «des instructions ont été données pour que les institutions et les entreprises publiques s'adressent désormais à la SNVI en ce qui concerne leurs besoins en camions et bus. Cette année, la commande publique sera de 10 000 véhicules industriels. Ce qui représente, à mon avis, un plan de charge énorme pour la société et un retour en force sur le marché. La SNVI va améliorer certainement sa situation financière et celle des travailleurs. Elle sera capable de rentrer dans la compétition transparente. En matière de création d'emplois, les responsables du complexe annoncent 3000 postes nouveaux. Il y a donc vraiment du travail. Les différentes parties doivent plus que jamais jouer un rôle pour atteindre ses objectifs».Cependant, le ministre du Travail continue à douter des actions de protestations menées par les travailleurs des entreprises publiques depuis début janvier. «Je m'interroge personnellement sur les mouvements de protestation des travailleurs. Au moment où l'Etat, à travers les décisions du président de la République, est partie prenante de la relance de l'industrie publique en engageant des sommes d'argents importantes, on a constaté que les travailleurs sont mécontents. Personnellement, je considère que le moment n'est pas opportun pour ce type d'actions. Mais faisons pour le mieux et pour l'intérêt de tous. J'espère que les négociations seront discutées et approuvées par toutes les parties concernées», a-t-il ajouté en saluant au passage la décision de suspension de la grève prise jeudi par les travailleurs de la SNVI à l'issue d'une assemblée générale.