Concernant la mercuriale, le consommateur algérien ne s'est pas longtemps réjoui de la baisse affichée la semaine précédente. En effet, certains prix de légumes ont doublé, tels que la courgette dont le kilo a atteint les 90 dinars et la pomme de terre les 60 dinars. Sans parler des fèves et de la tomate vendus à 80 DA/kg, les poivrons à 150 DA. L'on comprendrait peut-être que certains légumes cultivés hors-saison soient vendus à un prix «déraisonnable» mais qu'en est-il de la pomme de terre ? Un marchand de légumes nous a expliqué qu'il s'agit d'un légume qui se cultive de moins au moins au centre du pays. «Le commerce de la pomme de terre est une longue histoire… Celle que je vends, tenez-vous bien, vient du sud», a-t-il affirmé, précisant qu'il y a toujours des problèmes quand il s'agit de la marchander. Son prix dépend de l'endroit de l'approvisionnement du vendeur qui peut l'acheter en deuxième ou en troisième main, voire quatrième main. Ce légume passe ainsi par plusieurs intermédiaires pour arriver au marchant de légumes. «Personnellement, je l'achète à 40,6 DA et je la revends à 45 DA. Et si le prix de la pomme de terre atteint les 60 DA et parfois plus, c'est parce que certains collègues à moi prennent une marge plus importante. Ce qui est tout à fait légitime du moment qu'ils la ramènent de l'intérieur du pays et l'achètent rarement de l'agriculteur», fait remarquer le marchand, ajoutant qu'il est probable - à ce rythme - que ce produit alimentaire se vende plus cher dans les prochains jours. Qu'en est-il de la courgette ? Un autre marchand nous fait savoir que la courgette se fait rare en cette saison. D'où son prix en hausse. «Dans d'autres marchés de la capitale, son prix dépasse les 90 DA et oscille entre 100 et 105 DA», nous a-t-il précisé. Une telle explication mériterait une réflexion de la part du consommateur qui est face à cette réalité de la mercuriale - victime probablement de la spéculation - qui n'arrête pas de «faire des siennes». A ce propos, l'explication de la cherté de la vie importe peu au yeux du citoyen moyen, dont le seul souci est d'attendre que les prix baissent raisonnablement pour remplir son couffin.