Les Verts devront absolument confirmer ce soir face à l'Angola pour permettre au public algérien de renouer avec la fête. Le sélectionneur national, selon les échos parvenus de la capitale angolaise, est très optimisme quant aux chances des joueurs algériens de réaliser un second succès et prouver que leur statut de mondialistes n'est pas du tout usurpé. Certes, devant son public et surtout en tant que pays organisateur de la Coupe d'Afrique des nations, l'Angola n'est pas facile à surprendre, mais les nôtres ont les moyens de le faire. Cet avis est largement partagé par la rue algérienne, dont les discussions tournent autour du match de ce soir. «Les Verts ont démontré face au Mali qu'ils forment une équipe compétitive, qui peut aller plus loin que les quarts de finale. Ils ont bien joué jeudi dernier et surtout ils ont joué collectivement», analyse Hamid, un fervent supporter de l'équipe nationale et de la JSK. Son ami Kader estime, quant à lui, que certains joueurs comme Matmour ne doivent pas se montrer comme face aux Maliens assez individualistes et il revient au sélectionneur national d'insister là-dessus.» Le moral au beau fixe Ce dernier, selon des journalistes algériens présents à Luanda, a assuré que le moral des Verts est au beau fixe. Ils sont psychologiquement au point. Reste donc la confirmation tant espérée par le public qui a pris au mot Rabah Saâdane lorsqu'il a affirmé après la déroute devant les modestes Malawites que l'équipe nationale va gagner «les six points lors des deux prochains matches contre respectivement le Mali et l'Angola pour assurer sa place en quarts de finale». Les Verts ont réalisé la moitié de la promesse. Ce soir, ils joueront dans des conditions climatiques favorables, comme jeudi dernier. Ils auront en face une équipe locale amoindrie de quelques-unes de ses stars, comme l'ont rapporté les médias. C'est là un atout supplémentaire pour notre équipe nationale même s'il est interdit en football de parler de petites et de grandes formations. Tout est possible dans ce genre de tournoi et le Malawi l'a prouvé d'entrée. Il en est de même du Ghana, un autre mondialiste sorti de la compétition en concédant deux défaites successives. A ce sujet, Rabah Saâdane a estimé à un média angolais que «dans cette épreuve, il n'existe pas d'équipes faibles. Toutes celles qui sont ici ont le même objectif. Nous voyons des sélections qui ne sont pas considérées potentielles candidates mais qui s'imposent devant les équipes considérées théoriquement plus fortes, tel est le cas des défaites de l'Algérie face au Malawi et du Cameroun face au Gabon». L'effet Antar Yahia Le public algérien est content d'apprendre le retour très probable de Antar Yahia et de Mourad Meghni au sein du groupe. Cette nouvelle a effacé quelque peu la déclaration de forfait de Bezzaz et de Rafik Saïfi, et selon Rabah Saâdane, l'équipe algérienne dispose de suffisamment de talents pour combler toutes les défaillances. «Les Angolais sont forts en attaque, mais on a les moyens de les contrer», a déclaré hier à la radio le sélectionneur national, ajoutant que les jeunes joueurs doivent prouver qu'ils méritent leur place dans l'équipe. Saâdane pensait certainement à Abdelmalek Ziaya et Djamel Abdoun, deux joueurs qui ont des potentialités à faire valoir. Face au Mali, l'entraîneur national, d'habitude assis dans son coin, s'est levé pour haranguer les joueurs, comme le font tous les directeurs techniques. Aujourd'hui, il est appelé aussi à ne pas croiser les bras sur son banc. Cette remarque est répétée à souhait par le public algérien, et il a raison. Selon des informations en provenance de Luanda, le staff technique angolais se méfie des Verts, et il a raison. «Il ne faudra compter que sur nous-mêmes pour entrevoir les quarts de finale», a affirmé le sélectionneur national angolais cité par la presse locale. «L'Algérie n'est plus à présenter. Elle dispose d'un énorme potentiel de joueurs talentueux et capables de faire la différence sur une action, mais nous nous sommes durement préparés pour réussir notre CAN. Je suis convaincu que nous sommes en mesure de franchir l'écueil algérien, mais seulement si nous nous montrons encore plus sérieux et volontaires que lors de notre dernière rencontre», a-t-il dit également. La motivation au rendez-vous Il y a là de la motivation et c'est normal pour un coach de remonter le moral des siens. Il faut dire aussi que les Verts sont supermotivés pour ce soir. Ils ont assez de moyens pour rendre la confiance et offrir de la joie au public algérien. L'emporter face au onze angolais est dans les cordes des joueurs algériens, qui sont appelés à se surpasser encore et ainsi faire taire les critiques justifiées de ces derniers jours. Ils ont pour ainsi dire tenus par l'obligation de résultat. Il nous faudra des buteurs dans les rangs des attaquants comme Ziaya ou Ghezzal. Jusque-là, les buts décisifs des Verts ont été réalisés par des défenseurs. Les attaquants doivent par conséquent se racheter, à l'image de l'excellent Ziani qui n'a pas inscrit de but depuis belle lurette, même s'il était à l'origine des réalisations de ses camarades. Les Verts sont aussi appelés à éviter les balles aériennes, à faire circuler longtemps le ballon, à occuper le milieu de terrain et prendre beaucoup de précautions lors des échanges de balles qu'ils ont tendance à perdre parce que rares sont les joueurs qui lèvent la tête pour voir qui est démarqué et qui ne l'est pas. Ce sont là des remarques de spécialistes que l'on rapporte fidèlement. Alors, ce soir, est-ce la fête dans nos villes et villages, comme à l'issue d'un certain Algérie-Egypte au Soudan ?