Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a affirmé dimanche qu'«il sera mis fin au surpeuplement carcéral dès la fin 2010». A cette échéance, il a annoncé, en marge d'une visite de travail dans la wilaya de Béjaïa, la mise en service, au niveau national, de 13 nouveaux établissements pénitentiaires d'une capacité globale de l'ordre de 19 000 places. «A la fin de l'année, nous en aurons fini avec la problématique du surpeuplement carcéral», a-t-il affirmé, inscrivant cet objectif dans le prolongement des effets de la réforme pénitentiaire, qui, déjà, a-t-il dit, «s'est traduite concrètement à l'intérieur des prisons par l'amélioration générale des conditions de détention, qu'il s'agisse d'alimentation, de santé, de formation ou d'éducation. D'importants efforts ont été accomplis, et nous allons les poursuivre», a-t-il indiqué, en mettant en relief l'ouverture prochaine de nouveaux établissements, dont trois pénitenciers avant la fin du mois de mars prochain, qui vont permettre d'offrir, selon lui, des conditions «bien meilleures, notamment en terme d'espaces et de commodités». A ce titre, M. Belaiz a insisté sur le respect des délais de réalisation de ces nouvelles infrastructures, menaçant «d'engager des poursuites à l'encontre des entreprises défaillantes», comme c'est le cas pour Oued Ghir (Béjaïa) où les responsables du chantier ont enregistré des retards. «Il faudra remettre les clés au plus tard fin mars», a-t-il ordonné, refusant un décalage au mois de juillet tel que suggéré par l'entreprise réalisatrice et les arguments avancés pour justifier un nouveau retard, d'autant plus qu'un surcoût de réalisation a été enregistré. Le ministre s'est dit toutefois satisfait de la qualité des constructions achevées, estimant qu'elles répondent aux normes internationales requises. «On est allé au-delà, notamment en terme d'espace pour les détenus, qui vont pouvoir évoluer dans des superficies individuelles de neuf mètres carrés», a-t-il relevé.