Les syndicats autonomes mobilisent leurs troupes. Comme prévu, la journée de protestation observée hier par les enseignants affiliés aux deux syndicats, à savoir le Cnapest et l'Unpef, a été pour ainsi dire une réussite. Une imposante marche des enseignants a eu lieu hier matin à l'appel des deux syndicats autonomes. Ils étaient, selon les organisateurs, plus de 8000 enseignants à marcher en dépit des mauvaises conditions climatiques qui ont caractérisé la journée d'hier. Après un sit-in et une prise de parole des syndicalistes devant la direction de l'éducation, les protestataires se sont dirigés vers le siège de la wilaya, en empruntant l'itinéraire principal de la ville dans le calme. Les marcheurs ont déployé plusieurs banderoles sur lesquelles on pouvait lire des slogans traditionnels, tels que «Non à un salaire misérable», «Pour la dignité des enseignants». Arrivés devant le portail de la cité administrative, une délégation de dix représentants des deux syndicats a été reçue par le wali de Tizi Ouzou. Une plateforme de revendications a été remise au premier responsable de la wilaya. Dans un communiqué rendu public, les syndicalistes inscrivent leur mouvement dans la pérennité, et un ultimatum a été adressé à la direction de l'éducation. Une grève cyclique de 2 à 3 jours sera organisée chaque semaine, et ce, jusqu'au 31 mars. Les protestataires menacent d'opter pour une grève illimitée si rien n'est fait avant cette date. Ils dénoncent aussi le mutisme du ministre de l'Education quant à la prise en charge de leurs revendications en dépit des promesses faites dans ce sens. Pour rappel, outre l'augmentation des salaires, les marcheurs ont interpellé le ministre de l'Education sur la mauvaise gestion de leur carrière, la violation des droits et libertés des travailleurs, l'insécurité au sein des établissements scolaires, les salaires réimputés, les allocations familiales, la femme au foyer, les échelons, les heures supplémentaires, les alignements, l'anarchie dans les différents services...