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Les praticiens de la santé organisent un rassemblement le 17 avril Ils dénoncent les nouvelles mesures concernant l'exercice de l'activité complémentaire
Photo : M. Hacène Par Nabila Belbachir Tout en poursuivant leurs activités au sein des structures sanitaires, après le gel de la grève, les généralistes et les praticiens spécialistes de la santé publique ont décidé de reprendre le mouvement de protestation en observant des rassemblements. Un second sit-in sera organisé, comme de coutume, à l'enceinte du CHU Mustapha Pacha, à Alger. Il est prévu pour le 17 du mois en cours. L'annonce a été faite, hier, par les représentants de l'Intersyndicale, les docteurs Lyes Merabet et Mohamed Yousfi, respectivement présidents du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), lors d'un point de presse tenu à Alger. «Encore une fois, les blouses blanches protestataires sont mobilisées et attachées à leur plate-forme de revendications et sont convaincues dans la lutte pour arracher leurs droits socioprofessionnels», a précisé le Dr Merabet, en poursuivant que «la grève a cessé, certes, mais c'est juste une étape, non pas la fin. On est là, on y reviendra, s'il le faut». Le Dr Yousfi a également soulevé le problème de retenue sur salaire de 15 jours appliquée aux praticiens grévistes, à l'exemple des médecins du CHU ex-Parnet. «On affame les praticiens pour qu'ils viennent manger dans la main du maître. Ils se trompent lourdement. Ils enlèvent 15 jours, un mois… cela ne nous arrêtera guère», a lancé le président de SNPSSP. Et d'ajouter, dans la même logique : «Cela montre que la rupture est consommée avec le ministère de la Santé. Ce n'est pas de cette manière qu'on initie le dialogue.» A l'invitation de la tutelle pour des réunions de concertation, l'une le 12 avril pour les spécialistes (SNPSSP) et l'autre le 13 du mois en cours pour les généralistes (SNPSP), les syndicalistes ont opposé un refus catégorique. «On refuse de servir d'alibi et de pseudo-dialogue. Il n'est pas question qu'on revienne au dialogue si les propositions de la tutelle ne sont pas concrètes», ont-ils avancé. Toutefois, les praticiens ont dénoncé les nouvelles mesures prises par le ministre de la Santé concernant l'exercice de l'activité complémentaire. Il s'agit de la signature par M. Barkat, il y a six jours, de la nouvelle circulaire relative à l'exercice de l'activité complémentaire, où il autorise les praticiens hospitalo-universitaires et les médecins spécialistes de la santé publique à exercer dans les structures privées une activité «lucrative» les week-ends et les jours fériés. «C'est grave et catastrophique. Il veut briser le secteur par cette circulaire que nous dénonçons fermement.» N. B. Pénurie de vaccins pour enfants Une pénurie de vaccins pour enfants a été constaté ces derniers mois au sein des structures sanitaires publiques, ont annoncé les représentants de l'intersyndicale de la santé publique, lors d'un point de presse tenu hier à Alger. Il s'agit, selon eux, des vaccins HBV contre l'hépatite et du tétra HIP contre la diphtérie, le tétanos, l'hémophilus et la polio. «Les pouvoirs publics, au lieu de s'occuper de la santé des citoyens, s'occupent de prendre des mesures pour casser le secteur de la santé publique», ont-ils martelé.