La grève ouverte observée par les praticiens de la santé publique est maintenue. Alors qu'une rencontre avec la commission parlementaire de la santé est prévue pour mardi, les grévistes appellent d'ores et déjà à un deuxième rassemblement, qui se tiendra au centre hospitalo-universitaire de Mustapha Pacha le 27 janvier. Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) sont, en effet, attendus par le groupe parlementaire de la santé présidé par M. Chouaki du parti politique Hamas mardi. Cette rencontre, qui est un signe de soutien au mouvement de protestation, devra se consacrer à l'étude des moyens d'appui que pourra apporter la commission qui a déjà signé son acte de présence, lors du rassemblement de mercredi dernier. Lors d'une conférence de presse qui a eu lieu hier à Alger, le Dr Merabet, porte-parole du SNPSP, et le Dr Yousfi du SNPSSP ont précisé que le sit-in était une vraie réussite, tant la mobilisation de leur corporation était sans précédent. Poursuite de la grève «En l'absence de dialogue de la part des autorités concernées, nous avons décidé de maintenir la grève ouverte jusqu'à satisfaction de nos revendications», a indiqué M. Merabet qui précise qu'un autre méga-rassemblement est prévu mercredi au même lieu et à la même heure. D'autres actions similaires seront observées dans la région ouest et est du pays. Il y a lieu de rappeler que les rassemblements sont organisés chaque mercredi au niveau des établissements hospitaliers. Le même conférencier ajoute que «la grève, qui tend à se généraliser à l'échelle nationale, se poursuivra jusqu'à satisfaction de nos revendications socioprofessionnelles, malgré les pressions et intimidations entreprises par la tutelle afin de casser le mouvement de grève». Et d'ajouter : «Nous resterons ouverts au dialogue, à condition qu'il soit fait dans le cadre des réunions de réconciliation, conformément à la loi.»Par ailleurs,le Dr Yousfi est revenu sur le projet de création d'une fédération qui regroupera, dans un premier temps, les syndicats du secteur de la santé et ceux de l'éducation. Et même si le projet semble irréalisable vu les mouvements bis qui existent dans plusieurs syndicats de l'éducation et de la santé, le Dr Yousfi explique que «l'idée existe depuis très longtemps» et que «sa concrétisation se fera sur un long processus qui doit se baser sur l'engagement et le dévouement de tous les syndicats qui œuvrent pour le même objectif». Selon le Dr Merabet, cette union ne peut être réalisée sans une opération d'assainissement des syndicats. Plus explicite, il estime que tous les syndicats bis créés avec l'appui des départements de tutelles, dans le but de casser le mouvement de protestation, doivent disparaître. Il ajoute que le regroupement des syndicats constituera «le meilleur moyen pour coordonner le mouvement de contestation existant», précisant dans ce contexte que «le secteur de la santé est programmé pour l'échec».