Le pouvoir ne reculera devant rien pour briser les acquis. Les conclusions des travaux du comité central et du conseil national du Parti des travailleurs ont été à l'ordre du jour de la conférence de presse donnée par Mme Louisa Hanoune, au siège de son parti. En effet, la secrétaire générale du parti a, comme à l'accoutumée, commencé son exposé par une critique acerbe du système politico-économique du pays. Les référents historiques, sous-tendus par les concepts usités, ont permis à Mme Louisa Hanoune de mettre à nu tous les rouages du système et à lancer des «piques» virulentes contre le pouvoir. Tout doit être basé sur les principes «sacro-saints» de l'économie collective pour sortir notre pays d'une crise multidimensionnelle dans laquelle les décideurs l'ont plongé. «Aujourd'hui, plus que jamais, le travailleur doit sortir de sa léthargie pour défendre son outil de production, quand bien même celui-ci est convoité par le pouvoir de l'argent.» En effet, un réquisitoire virulent a été adressé au pouvoir en place. Ce dernier est considéré par le parti de Mme Louisa Hanoune comme «une antenne de l'impérialisme international dont les intérêts sont tirés uniquement du pétrole». Mme Louisa Hanoune s'est aventurée, chiffres à l'appui, à démontrer que «notre pays est à la traîne par rapport aux autres sociétés dont la répartition des richesses se fait d'une façon égalitaire contrairement, à nous, dont une minorité vit dans l'aisance et la majorité se paupérise au fil des années». Toujours et suivant la logique du Parti des travailleurs, la secrétaire générale du PT a exposé les conclusions des travaux de la réunion des membres de ses structures qui s'est tenue la semaine passée au siège de la mutuelle générale des matériaux de construction de Zéralda. Beaucoup de points ont été soulevés, mais ils ne diffèrent nullement du discours de ce parti, depuis la date de son agrément. En effet, la seule philosophie à tirer de ces conclusions est «la sauvegarde des intérêts des travailleurs contre la politique aventureuse du pouvoir». Le travailleur est démobilisé par certaines pratiques et n'arrive plus à produire car l'épée de Damoclès est au-dessus de sa tête. Face à la compression, aux intimidations, à la peur de se retrouver sans travail, quelquefois même au palais de justice, l'ouvrier est désemparé. La situation est tellement délétère et pleine de suspicions que le travailleur ne peut pas s'épanouir. Aujourd'hui, plus que jamais, «il faut sauver les acquis». Ainsi donc, le Parti des travailleurs accuse directement la politique du pouvoir. Nullement impressionnée, la secrétaire avancera que l'avenir sera plus morose que le passé et que les prochaines élections n'amèneront aucun changement au travailleur, mais obligeront ce dernier à fournir plus d'efforts pour que les autres en profitent.