La commission nationale des femmes travailleuses du PT s'est réunie en session extraordinaire hier matin à la Mutuelle générale des travailleurs de matériaux de construction à Zéralda. Le rapport d'ouverture été présenté par Louisa Hanoune, secrétaire générale du parti. Dans ce cadre, celle-ci a déclaré d'emblée que son organisation milite pour la défense des femmes travailleuses et de leurs droits absolus contre le harcèlement sexuel dans les différentes entreprises et infrastructures privées et étatiques. Abordant les problèmes de l'heure, notamment les mouvements sociaux qui secouent certains secteurs, Mme Hanoune a estimé que la santé et l'éducation sont des secteurs très importants dans la vie de la nation. Pour cela, a-t-elle rappelé, l'Etat est dans l'obligation de tenir compte des revendications légitimes des travailleurs de ces deux secteurs. A propos de l'affaire Meriem Mehdi, Louisa Hanoune s'est insurgée contre le fait que les multinationales opérant en Algérie refusent de respecter les lois algériennes. Mme Meryem Mehdi, dira la secrétaire générale du PT, en est à son 60e jour de grève de la faim et, à ce jour, ni le ministre du Travail ni le Premier ministère n'ont intervenu pour dénoncer son licenciement abusif. Le PT, expliquera-t-elle aux participants, combattra toute loi et tout accord qui remet en cause l'unité de la République, la législation sociale nationale ou qui menace les droits de la femme travailleuse. Lutter contre la corruption Louisa Hanoune rappelle que le Parti des travailleurs met au centre de son action politique la défense de la République. A propos du scandale financier qui secoue la Sonatrach, elle dira que «la mise sous contrôle judiciaire pour corruption, malversation et pratiques commerciales illicites du PDG de Sonatrach et la majorité de son staff dirigeant, étêtant de fait la principale compagnie nationale, a indiscutablement provoqué un choc d'une extrême brutalité, considérant le poids de cette entreprise dans l'économie du pays. L'instruction étant à ses débuts, le principe de la présomption d'innocence doit prévaloir tant que la culpabilité n'a pas été établie», ajoutera-t-elle en précisant toutefois : «Nous ne prenons pas la défense des cadres de Sonatrach mis en cause, mais rappelons-nous certains procès à l'issue desquels on a jeté plusieurs cadres honnêtes en prison. Certains y ont laissé leur vie, et d'autres ont été acquittés et réhabilités 10 ans plus tard». Louisa Hanoune mettra en exergue le fait que «la justice dans notre pays est dépourvue de toute autonomie de décision» et qu'elle peut être actionnée à tort et à travers. «Ce sont souvent des lampistes et autres boucs émissaires qui paient à la place des véritables criminels». S'intéressant aux relations extérieures de l'Algérie, Mme Hanoune rappelle que notre pays fait partie des 14 Etats mis sur la liste noire d'Obama, et c'est sans surprise que les autorités françaises ont suivi le signal donné par Washington en établissant à leur tour une liste de pays à risque incluant également notre pays. Mme Hanoune terminera son rapport en mettant en exergue les principes fondateurs du parti qu'elle dirige. «Aujourd'hui, nous combattons pour la construction d'un mouvement de masse des femmes travailleuses enraciné dans les entreprises, les syndicats et les communautés ouvrières».