Les déboires des habitants de Bach Djarrah ne s'arrêteront pas tant que le marché de cette localité ne sera pas organisé. Sur place, l'anarchie prend le dessus et les commodités pour une activité commerciale aux normes manquent cruellement. Routes défoncées, quartier surpeuplé, trottoirs occupés par les commerçants informels, ordures jetées sans aucune gêne, sont autant de problèmes que rencontrent les résidents de Bach Djarrah, plus particulièrement ceux qui jouxtent le marché. Pour entrer dans ce quarter dense, il est nécessaire de se faufiler dans la foule qui ne laisse ni piétons ni automobilistes circuler le plus normalement possible. La crainte qu'un riverain se fasse renverser dans la venelle menant vers le marché est fort possible. Les centaines de femmes qui déambulent du côté des étals de l'informel ralentissent la circulation. Elles sont en réalité responsables des chamailleries qui dégénèrent entre elles et les automobilistes. Avant de pénétrer dans le marché couvert, une odeur nauséabonde vous saute au nez. Une puanteur qui obtiendrait le prix Nobel. L'origine des mauvaises odeurs émanent essentiellement des vendeurs de poissons informels. Ces derniers jettent les restes des crustacés et poissons en pleine rue. La faute à qui ? Pour répondre à la question, les habitants pointent du doigt accusateur les responsables de la commune, qui selon eux entretiennent une complicité avec les commerçants de l'informel, et ce, pour accaparer les lieux. D'autre part, ils pensent que les autorités concernées n'exercent pas leur activité convenablement pour mener à bien leur rôle d'organisation de la Cité. Les résidents dénoncent également les services de nettoyage et ceux de l'assainissement. Tous les trottoirs sont sales et les eaux stagnantes ne sont pas évacuées. Les mouches et les moustiques trouvent là un endroit pour se multiplier et les maladies un espace pour se propager. Les enfants qui jouent en bas de leur immeuble sont constamment menacés de contracter des maladies, telle la typhoïde, branche chronique, voire la peste si les rats se manifestent. Le problème de l'hygiène demeure ainsi le problème numéro un à résoudre. S'ajouteront les soucis d'organisation à l'extérieur est à l'intérieur du marché, ainsi que celui de la circulation. Avec les trottoirs squattés, les clients sont obligés d'emprunter la route réservée aux véhicules. Et les choses ne sont pas prêtes de s'améliorer au vu des travaux de la ligne de tramway.