A quelques heures du big match opposant l'équipe nationale à celle de l'Egypte, dans le cadre de la demi-finale de la Coupe d'Afrique, les Constantinois étaient certains que les poulains de cheikh Saâdane feront l'impossible pour gagner ce challenge. Hier à Constantine, tout le monde parlait football. La confrontation Fennecs-Pharaons était au centre des discussions de la plupart de la population. Plusieurs propriétaires de cafés, de restaurants et d'autres locaux ont accommodé les lieux pour ce grand rendez-vous. Les appareils de télévision bien placés, les tables et les chaises ont été dressées pour accueillir les fervents des Verts. «Avant l'entame du match, je me dirigerai vers mon café préféré, situé au centre-ville, pour regarder le match avec mes amis. Je stresse facilement, la présence des clients, leurs analyses et leurs pronostics m'encouragent à voir le match jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre béninois», avouera Adel, un étudiant à l'université Mentouri. Pour la majorité des personnes que nous avons approchées, la sélection nationale, après sa qualification en demi-finale, est désormais parmi les grandes équipes du monde. «Quel que soit le score du match, l'équipe nationale mérite pleinement notre respect, notre amour et sa qualification au Mondial 2010», dira Azzeddine, un fonctionnaire. «La confrontation des pairs de Mansouri contre les Egyptiens ne sera pas facile, mais nous avons confiance en notre équipe. Les Verts, qui ont prouvé, dimanche passé, au monde entier qu'ils sont forts, remporteront incha Allah cette compétition», rétorquera son collègue Samir. Comme à l'accoutumée, les jeunes des quartiers et des cités populaires de la ville des Ponts, dont Boussouf, le Ciloc, Sidi Mebrouk, Daksi et Bellevue dresseront des tables de fortune pour placer des postes de télévision et des disc-jockey. «Nous sommes confiants. L'équipe de Saâdane gagnera incha Allah. Et nous passerons la nuit en dansant au rythme des chansons, dédiées à notre chère équipe», lancera avec enthousiasme Lamine, résidant au quartier Ciloc. Des cauchemars durant le sommeil des supporters Au niveau des marchés du centre-ville, ornés de gigantesques drapeaux, les clients ne critiquaient pas les prix affichés sur les étals, ils discutaient avec les vendeurs au sujet du fameux match. «Je crois que j'ai fait un cauchemar la nuit dernière. J'ai rêvé que l'équipe égyptienne avait gagné», racontera un vendeur de viandes blanches, au niveau du marché Battou, à une cliente. «Cela veut dire que c'est l'équipe nationale qui remportera le match», répondra-t-elle. La fièvre du match Algérie-Egypte a finalement gagné tout le monde. Plus de 80% des discussions des retraités, des fonctionnaires, femmes et hommes, des universitaires, des élèves et mêmes des enfants concernaient ledit match !