Un dossier complet sur cette activité a été élaboré par une commission dépêchée par le ministre des Transports qui se trouve actuellement entre les mains du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a commandé le dossier. C'est ce qu'a annoncé hier Amar Tou, ministre des Transports, lors de la séance plénière de l'APN. «Le dossier traite des différents aspects liés à ce métier en opérant un diagnostic rigoureux de la situation. C'est un diagnostic de la situation des taxis aux plans de la réglementation, de l'activité et des dysfonctionnements, tout en proposant des solutions aux problèmes que connaît cette activité», a encore précisé le ministre. Amar Tou a dit avoir transmis ce dossier au chef de l'Etat au mois de ramadhan dernier lors d'une séance consacrée au secteur des transports. Il a souligné également que le dossier en question évoque «des mesures appliquées progressivement, visant la consécration du respect de la loi et l'amélioration des prestations». Toujours dans le même contexte, Amar Tou a dit qu'il comprend et tolère que les taxis aient 5 à 10 ans d'âge, voire 15 ans dans certains cas, dans la mesure où notre pays n'est pas un pays constructeur de voitures. Il a fait savoir que 83% des taxis ont plus de 5 ans d'âge. Le ministre a indiqué que le dossier relatif aux licences de taxis a été ouvert sous l'égide du ministère des Moudjahidine. Il a expliqué que ce dernier «accorde les licences et le ministère des Transports se charge de l'exploitation de l'activité des taxis». Pour ce qui est de l'ouverture d'un dialogue avec les représentants du syndicat des chauffeurs de taxis, le ministre a estimé qu'«il doit se faire dans le cadre des lois de la République et des prérogatives du ministère». Sur les autres revendications, notamment le statut des chauffeurs de taxis et l'effacement de leurs impôts, il a précisé que «ces questions devaient être traitées avec les ministères concernés». La réunion tenue jeudi passé avec les représentants des chauffeurs de taxis «n'avait aucun rapport avec la grève mais avec des questions relatives aux prérogatives du ministère», a-t-il ajouté.