La scène politique nationale a connu des événements d'une grande importance, tandis que d'autres annoncés ont été renvoyés aux calendes grecques. Acquis et ratages. C'est ainsi qu'on peut définir la scène politique nationale durant les 12 mois de l'année qui s'achève. Le calendrier 2009 sera totalement coché dans quelques jours avec un agenda politique plus au moins mouvementé. A l'instar des autres volets, économique, social et sécuritaire, la scène politique nationale a connu des événements d'une grande importance, tandis que d'autres annoncés, ont été renvoyés aux calendes grecques. L'événement majeur qu'a connu l'Algérie en 2009 est incontestablement l'élection présidentielle du mois d'avril dernier. Depuis la révision de la Constitution en novembre 2008, l'Algérie s'est mise dans une ambiance électoraliste. Le challenge est d'une grande importance aussi bien pour les candidats que pour l'Algérie. En effet, la réélection du Président Abdelaziz Bouteflika pour un troisième mandat à la tête du pays a permis à l'Algérie d'élire son deuxième président dans un système pluraliste, après le président Liamine Zeroual en 1995. Comme en 2004, en 2009 les Algériens ont opté pour la stabilité et la continuité. Une fois élu, le président de la République a procédé à un changement technique de son gouvernement, avec la nomination d'un Premier ministre à la place du chef du gouvernement comme le stipule la nouvelle Constitution, modifiée et adoptée par le Parlement. Concernant le changement au sein du gouvernement, le Président a reconduit, pratiquement, la même équipe avec quelques permutations à la main. Il s'agit du ministre Saïd Barkat, qui a quitté le ministère de l'Agriculture pour remplacer Amar Tou à la tête du ministère de la Santé, alors que ce dernier a été rappelé au secteur des transports. Lors de ce «mini remaniement», le gouvernement a connu l'arrivée d'un nouveau ministre, en l'occurrence Hamid Bessalah, nommé à la tête du secteur de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication en remplacement de Boudjemaâ Haïchour. Celui-ci et le défunt Mohamed Maghlaoui avaient, alors, quitté le gouvernement. L'autre événement politique marquant l'année 2009 est le renouvellement partiel du Conseil de la Nation, prévu ce mardi. Les partis politiques s'adonnent au jeu des alliances. Les uns pour préserver leur place, les autres pour renforcer leur poids au sein de la chambre haute du Parlement. Ce sont des élections qui suscitent l'enthousiasme des politiques, mais non celui des citoyens. Outre ces événements, le début de l'année s' annonce chargé en échéances politiques selon l'agenda. De nombreux dossiers d'actualité politique ont été annoncés. Le remaniement du gouvernement était l'un des sujets annoncés durant cette année. Depuis l'été dernier, la presse nationale et même des politiciens avaient annoncé un remaniement imminent. On a annoncé des départs, des arrivées et même de nouvelles nominations. Les hommes politiques et les observateurs avaient jugé «urgent» un remaniement pour pouvoir mettre en oeuvre le programme dans lequel s'est engagé le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Même des chefs de partis proches du pouvoir avaient annoncé, sous l'anonymat, que le Président Abdelaziz Bouteflika aurait envisagé d'apporter une refonte totale à son équipe gouvernementale. Mais ce remaniement tarde toujours à voir le jour. Un autre dossier qui a occupé le devant de la scène politique est le nouveau découpage administratif. Il s'agit d'un dossier totalement raté. Concernant ce dossier, de beaux jours l'attendent encore dans les tiroirs au même titre que les nouveaux Code communal et de wilaya annoncés pour 2009. A en croire les responsables chargés du dossier, ce nouveau Code est prêt et il sera présenté incessamment au Conseil des ministres. En dépit d'importantes échéances politiques inscrites dans l'agenda de 2010, l'année s'achève comme elle a commencé.