Le président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou, a reconnu implicitement que l'arbitrage du Béninois Coffi Codjia, lors de la demi-finale de la CAN entre l'Algérie et l'Egypte, avait été «scandaleux», selon ses propres termes. Le patron du football africain s'est exprimé ainsi lors d'une conférence de presse tenue conjointement hier avec le président de la Fédération internationale de football, Joseph Blatter, à Luanda, capitale de l'Angola. Pour M. Hayatou, Coffi Codjia a, lors de la confrontation entre les Algériens et les Egyptiens, «commis beaucoup de fautes qui ont influé sur le cours du match», ajoutant que le referee béninois aura à «s'en expliquer devant la commission d'arbitrage de la CAF». Cette sortie médiatique de M. Hayatou laisse bien supposer que l'arbitrage du Béninois n'avait pas été marqué par un comportement honnête. Il était entré dans le match avec la ferme intention de favoriser une équipe, celle de l'Egypte, au détriment de l'autre, celle de l'Algérie. A partir de là, le combat était inégal car lorsque l'arbitre est contre vous, vous êtes irrémédiablement voué à l'échec. C'est l'une des rares fois où le président de la CAF s'exprime de la sorte au sujet de l'arbitrage d'une compétition sportive, qui plus est devant M. Blatter. Il en a également profité pour stigmatiser l'arbitrage du Sud-Africain Jérome Damon qui avait, lui aussi, favorisé l'équipe d'Egypte en quart de finale face au Cameroun en validant un but des Pharaons alors que le ballon n'avait pas franchi la ligne. Jérome Damon et Coffi Codjia, qui postulaient à une participation à la prochaine Coupe du monde, pourraient faire leur deuil de cette compétition.