A l'instar de la SNTE qui a lancé une grève de 4 jours et du Snapest qui a opté pour un débrayage à partir du 15 février, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a décidé de reprendre le chemin de la contestation, les conseils de wilaya qui se sont tenus samedi ayant opté pour une grève illimitée. Cette décision sera entérinée par le conseil national lors de la réunion prévue en fin de semaine, «à moins que la réunion d'aujourd'hui avec les représentants du ministère n'aboutisse à des résultats», affirme, sceptique, le président du Cnapest, Nouar Larbi. «Toutes les assemblées générales des conseils de wilaya ont malheureusement opté pour le retour à la grève», a déclaré hier Nouar Larbi. Le président du Cnapest rappelle que la grève de 21 jours qui a paralysé le secteur durant le premier trimestre a seulement été gelée pour permettre aux commissions mixtes syndicats-ministère de travailler sur les revendications des enseignants. «Le conseil national, maintenu en session ouverte afin de suivre les développements en rapport avec les dossiers du régime indemnitaire, des œuvres sociales et de la médecine du travail, se réunira, vers la fin de la semaine, pour entériner cette décision», affirme encore notre interlocuteur qui soutient que «cette fois-ci, ce sera une grève illimitée jusqu'à satisfaction pleine et entière de nos revendications». Exclus de la commission ad hoc qui devait plancher sur ces trois dossiers, les syndicats ont, pour rappel, «exigé» une réponse dans les meilleurs délais et la prise en charge effective de leurs revendications tel qu'entérinées lors des commissions mixtes, notamment pour ce qui est du régime indemnitaire qui comprend 4 nouvelles indemnités, à savoir l'indemnité de suivi et d'orientation, l'indemnité de socialisation, l'indemnité relative aux activités et tâches complémentaires (IATC) et enfin l'indemnité de contrainte pédagogique et sociale. «La stabilité de l'école algérienne est tributaire d'une vraie politique salariale qui puisse permettre à l'enseignant d'assumer son devoir dans de meilleures conditions», estime le Cnapest dont une délégation a été reçue hier soir par les représentants du ministère. «Nous nous rendrons chez le ministre sans grande conviction quant à l'issue des négociations», nous a déclaré hier Nouar Larbi. Pour lui, seule la satisfaction de l'ensemble des revendications des enseignants peut éviter le pourrissement. En effet, le Snapest, qui a été reçu mardi dernier par le ministère de l'Education nationale, s'est dit insatisfait des négociations et a opté pour la reconduite de la grève. Il est fort à parier que le mouvement de grève va reprendre de plus belle, d'autant plus que l'ensemble des syndicats du secteur ne «croient plus aux promesses de la tutelle».