Selon M. Boudjenah, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), la grève de 4 jours lancée le 31 janvier a eu des résultats positifs. Les enseignants et les travailleurs en grève, indique-t-il, ont repris le travail après une forte participation constatée au niveau de plusieurs wilayas du pays. M. Boudjenah a ajouté que le conseil national du SNTE, réuni hier et aujourd'hui avec les représentants de chaque région, va opter certainement pour un deuxième mouvement de grève. Cette action aura lieu probablement à partir de la fin de ce mois. Il a également précisé que les revendications du syndicat «n'ont jusqu'à présent pas atteint le résultat escompté concernant le statut particulier, les œuvres sociales et le régime indemnitaire». Par contre, il affirme qu'avec la dernière grève, ils ont pu briser le silence et que le dossier de la retraite anticipé est revenu avec des résultats positifs. M. Boudjenah a rappelé les revendications exprimées au ministère de tutelle qui, selon lui, ne répond pas aux différentes revendications socioprofessionnelles des travailleurs de l'éducation. «Suite à cela, nous allons droit à une grève générale à partir de la fin de ce mois». Le secrétaire général du SNTE a souligné la nécessité de poursuivre le mouvement de protestation, jusqu'à satisfaction totale des revendications des travailleurs de l'éducation. Un débrayage d'une semaine dès le 16 février M. Meriane, secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), a indiqué pour sa part qu'un débrayage d'une semaine est prévu à partir du 16 de ce mois. Cette décision, explique-t-il, a été prise le 30 janvier. Le préavis de cette grève sera déposé demain, a indiqué M. Meriane. Le retour à la protestation est motivé par le rejet des dossiers déposés au niveau de la tutelle qui a exclu les syndicats autonomes du secteur de l'éducation des négociations menées autour du régime indemnitaire. Selon son secrétaire général, le Snapest compte généraliser son mouvement de protestation et appelle, pour ce faire, tous les travailleurs de l'éducation, en plus des autres syndicats autonomes, à se mobiliser autour de cette action. Notre interlocuteur a ajouté que les syndicats autonomes de l'éducation nationale vont passer à l'action car la tutelle n'a pas voulu prendre en charge leurs revendications. Un conseil national ce week-end Pour M. Nouar, secrétaire général du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique(Cnapest), l'opportunité de la grève se décidera lors du conseil national qui se tient depuis hier pour étudier et explorer les rapports de chaque région. C'est suite à cette étude que l'on décidera si la grève aura une durée limitée ou illimitée. Ce qui est sûr, précise M. Nouar, c'est que le Cnapest entrera en grève avant la fin de ce mois, tout en précisant que les enseignants ont décidé d'une grève d'une semaine reconductible suite à l'échec de la commission ad hoc. De son côté, M. Achour, porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), a précisé que son mouvement a opté pour «une grève ouverte qui va paralyser les établissements du secondaire au niveau de tout le territoire national». Les journées de protestation débuteront le 16 février. Cette action a été décidée par le CLA qui tient depuis hier une réunion regroupant tous les délégués du syndicat. Ces derniers devront décider aujourd'hui de la forme à donner à cette action, après avoir étudié toutes les propositions émanant de la base militante. «La date sera fixée par rapport aux deux jours de congé des établissements. S'il y a deux jours de repos, la grève sera tenue le 16 de ce mois, s'il n'y a pas de repos, la grève aura lieux le 14 février», nous précise M. Achour, ajoutant que «le CLA a décidé de se concentrer sur la mobilisation des fonctionnaires, laissant le choix libre à chaque syndicat d'agir en fonction de la situation et des données existant dans son secteur». Le CLA maintient ses revendications (augmentation des salaires par la valorisation du point indiciaire, promulgation du régime indemnitaire, révision du nouveau statut particulier, retraite après 25 ans de service). «Si les pouvoirs publics continuent de se murer dans leur silence, nous allons carrément vers l'année blanche», conclut M. Achour.