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Le procès de Djermane Kamel reporté à la prochaine session criminelle En raison de l'absence de la défense lors du procès relatif à l'affaire de l'enlèvement des touristes allemands
C'est la décision prononcée hier par le tribunal près la cour d'Alger en raison de l'absence de la défense de Djermane Kamel (alias Billel dit Abou Abdeldjalil), bras droit de Abderrezak El Para (de son vrai nom Amari Saïfi et n°2 du GSPC), poursuivi pour adhésion à un groupe terroriste armé et implication dans l'enlèvement de touristes allemands en 2002. C'est, en tout état de cause, un des procès les plus attendus par les observateurs en raison de la gravité des faits qui sont reprochés à Djermane Kamel, lequel avait activement participé à l'enlèvement des touristes allemands ainsi qu'à plusieurs opérations terroristes sous les ordres de Abderrezak El Para. Un report qui, faut-il le souligner, laissera les professionnels de l'information sur leur faim. Il est à rappeler que le tribunal criminel avait déjà, le 23 mai 2009, condamné à la perpétuité par contumace, dans la même affaire (enlèvement des touristes allemands), les accusés Gouaz Lakhdar, Allouane Imad Abdelwahab Ahmed (Yéménite) et Sahraoui Nabil, alors que l'affaire de l'accusé Djermane Kamel avait été renvoyée pour la même raison, à savoir l'absence de la défense. Pour rappel, Djermane Kamel, alias Billal dit Abou Abdeldjalil, avait, selon l'arrêt de renvoi en date du 14 juillet 2007, été remis aux services de sécurité libyens par le mouvement tchadien pour la démocratie et la justice puis extradé vers l'Algérie le 27 octobre 2004 par Kadhafi. Il est à rappeler également que l'accusé Djermane Kamel avait reconnu, au cours de l'enquête préliminaire et de l'instruction judiciaire, avoir participé à plusieurs opérations terroristes (actes de sabotage et assassinats) depuis son adhésion, en 1993 au groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) et avoir effectué de nombreux déplacements entre les phalanges et les groupes de l'organisation terroriste. Par ailleurs, le prévenu (Djermane Kamel), interrogé sur sa participation aux actes terroristes et son appartenance au groupe salafiste, a répondu par l'affirmative. Il reconnaît que le groupe de Abderrezak El Para, dont il faisait partie, a dressé une embuscade dans la région d'Illizi aux propriétaires de sociétés implantées au Sahara, au terme de laquelle ses comparses ont enlevé plusieurs ressortissants étrangers et se sont emparés d'appareils GPS et de sommes d'argent en euro. * Dans ses aveux, Djermane a reconnu également qu'après les négociations par radio entre El Para et le wali de Gao (Mali), 14 otages ont été libérés moyennant une rançon de 5 millions d'euros qui ont servi à l'acquisition d'armes pour le compte d'El Para et du groupe qu'il dirigeait.