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Un chef d'Etat d'exception
Colloque international sur la moubayaâ de l'Emir Abdelkader
Publié dans Le Temps d'Algérie le 01 - 02 - 2010

Pour expliquer au mieux la symbolique de la moubayaâ, la Fondation de l'Emir Abdelkader organise les 2 et 3 février 2010 un colloque international au cercle de l'armée de Beni Messous. De nombreux experts et chercheurs nationaux et étrangers en provenance de France, de Turquie, de Tunisie, de Jordanie, de Syrie et du Maroc interviendront autour de la moubayaâ et du soufisme.
Dans la vallée de Ghriss, l'assemblée assise au pied de l'arbre Ed'Derdara, un 27 novembre 1832, vient de désigner Abdelkader, le fils de Mohieddine El Hadj, pour être le chef de la résistance contre l'envahisseur français. Abdelkader s'était distingué auparavant par sa bravoure dans deux batailles à Oran. C'était également un grand tribun et un théologien.
A 24 ans, Abdelkader avait toutes les qualités requises pour devenir un grand homme d'Etat. La première moubayaâ, comme le précise Mohamed Boutaleb, président de la Fondation Emir Abdelkader, s'est déroulée à Mascara où les tribus de l'Ouest avaient prêté allégeance à l'Emir Abdelkader, pour sa part lui s'engageait à accomplir son devoir en menant la résistance contre l'occupation ennemie.
Abdelkader a beaucoup hésité avant d'accepter cette grande mission et la confiance placée en lui par les tribus. Ses réticences disparaîtront pourtant devant certains arguments en autres lorsqu'on lui fera savoir que refuser de prendre en main la responsabilité de défendre son pays contre l'envahisseur serait considéré comme un péché.
Il était déjà prêt à mourir pour l'Algérie
Avant de s'investir totalement dans sa mission, l'Emir discutera avec sa femme, à qui il expliquera qu'en acceptant de diriger la résistance, il se trouverait dans l'obligation de s'absenter souvent, sans omettre qu'il risquait à tout moment de perdre la vie. Il lui proposa alors de lui rendre sa liberté, car il ne voulait pas l'enchaîner sans être sur de revenir un jour.
Ce comportement de l'Emir dénote toute la considération et le respect qu'il avait pour sa conjointe. Pour l'histoire, sa femme refusera de le quitter et décida de partager son destin. A travers tout le territoire national, chaque année, la Fondation ne manque pas de célébrer trois importantes dates de la vie de ce personnage incontournable de l'histoire de l'Algérie, en l'occurrence les deux cérémonies de la moubayaâ et la commémoration du jour de son décès.
L'objectif principal de ces colloques et rencontres reste la sensibilisation de tous les Algériens autour de celui qui a mené pendant 17 ans la résistance contre le colonialisme français et a grandement contribué à la transformation de l'Algérie en une nation moderne.
Les activités de la Fondation s'organisent aussi et sans contexte vers la jeune génération afin de mettre à sa disposition les outils nécessaires pour accéder à des pans de l'histoire de l'Algérie. M. Boutaleb regrette que l'histoire soit autant négligée : «Il existe une déficience de la part de l'instruction publique et de l'enseignement. Les jeunes ignorent tout sur les héros qui ont construit ce pays.»
La 2e moubayaâ est la plus importante
Pour le président de la Fondation Emir Abdelkader, la deuxième moubayaâ intervenue 3 mois après la première, donc le 4 février, demeure la plus importante. En réalité, c'est à ce moment-là que s'est constitué, dans la mosquée de la moubayaâ à Mascara, le premier gouvernement algérien : «L'Emir a écrit à toutes les tribus en leur disant que les tribus de l'Ouest l'avaient désigné pour être le chef de la résistance, et donc il leur demandait de se joindre à lui pour faire barrage à l'invasion étrangère.
C'est très important de revenir sur cette deuxième moubayaâ, cela prouve que l'Emir ne fut pas le chef d'une fraction ou d'une tribu, mais qu'il était un véritable chef d'Etat.» Mohamed Boutaleb raconte si bien l'Emir, un homme totalement engagé dans son combat contre l'occupant, qu'on a l'impression de le voir emmitouflé dans son burnous, accepter la première Moubayaâ, sous cet arbre, là-bas à Ghriss.


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