Rien ne va plus dans les APC bloquées dans la wilaya de Béjaïa. La crise qui mine ces communes risque de s'exacerber, avec l'entrée en lice des populations de ces municipalités, lesquelles s'estiment lésées et prises en étau par les conflits entre les élus de l'opposition et les différents exécutifs. Cette situation se retrouve corsée davantage dans la commune d'Ath Mellikèche (80 km de Béjaïa) avec l'écartement du P/APC Oulagha Boukhalfa pour une affaire «de faux et usage de faux» qui aurait éclatée au grand jour, mettant en cause cet édile, indiquent nos sources. D'autres griefs sont retenus contre lui, se rapportant à «la mauvaise gestion». M. Oulagha a été remplacé au début de cette semaine par son adjoint, Cherifi Abderrahmane, installé par le chef de daïra de Tazmalt. La cacophonie se poursuit dans l'APC d'Akbou, avec un P/APC démissionnaire, Bensbaâ Abderrahmane. La population de cette commune crie son ras-le-bol devant cette situation de blocage, laquelle a laissé en suspens des projets cruciaux pour cette municipalité, faute de consensus lors des assemblées générales de l'APC. Les élus ne s'entendent guère et les délibérations sont entachées de conflits entre eux. Excédés par ce blocage, qui va à l'encontre des espérances de la population, les élus opposants des APC Chemini, Sidi Aïch, Toudja, Melbou, Béni Mellikèche, Timezrit, Tinebdar et Akbou comptent investir la rue, dans une marche qui aura lieu le 11 février à Béjaïa, pour tenter d'attirer l'attention des autorités afin de débloquer une situation qui perdure depuis novembre 2007, date des élections partielles.