Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a décidé d'entamer une grève de 4 jours à partir d'aujourd'hui. Trois autres organisations syndicales se sont associées à ce débrayage. Le SNTE a affiché ses revendications hier lors d'un point de presse organisé par son secrétaire général, Abdelkrim Boudjenah, qui a appelé à une grève de quatre jours à compter d'aujourd'hui. Il a ajouté que trois autres syndicats se sont associés à ce débrayage. Il s'agit, selon Boudjenah, du Satef, du Snapap et de l'Unpef. Considérant que «les revendications des syndicats autonomes de l'éducation sont entièrement légitimes, le représentant du SNTE a estimé qu'«il est préférable de commencer par une grève de quatre jours afin de se faire entendre par le président de la République et le Premier ministre, selon lequel le régime indemnitaire n'aura pas d'effet rétroactif et qu'il ne sera applicable qu'après sa publication au Journal officiel». «Plusieurs rencontres ont eu lieu entre le syndicat et le ministère de tutelle qui a tenu à connaître la position de chaque syndicat à propos de la grève. La rencontre entre le SNTE et le ministère de l'Education n'a pas abouti à des résultats concrets», a indiqué Boudjenah. Le secrétaire général du SNTE a indiqué par ailleurs que l'enseignant est à la base des cours transmis aux élèves, donc tout ce qu'il demande, c'est pour accomplir au mieux sa tâche d'enseignant», a-t-il ajouté. L'intervenant a rappelé, au passage, qu'il est contre la nouvelle instruction gouvernementale, considérant que la grève est une réponse au «silence du ministère de tutelle concernant les revendications légitimes des syndicats de l'éducation nationale». Le SNTE, a ajouté son secrétaire général, «refuse le projet de la nouvelle loi de la retraite». Il entend aussi que soit revu le statut particulier des travailleurs de l'éducation ainsi que le dossier des œuvres sociales. Le SNTE, selon lui, ne veut pas qu'on se précipite dans le règlement du régime indemnitaire, «précisément sur la différence résultant de l'ancienne et de la nouvelle grille des salaires», précisant qu'une copie de ces revendications a été envoyée également au ministre de l'Education. Par ailleurs, Boudjenah a fait allusion à la rencontre prévue aujourd'hui entre la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) et le ministère où devrait être discuté en principe le régime indemnitaire. Selon Boudjenah, «le jour est mal choisi : le SNTE ouvre une grève mais en parallèle la FNTE se réunit avec la tutelle, et dire qu'il a lancé un préavis de grève à partir du 2 février !» Boudjenah a regretté le fait que le SNTE n'ait pas été consulté quant à la prise de décision concernant la durée de la grève et la manière avec laquelle sera menée la protestation. Il a indiqué que le retour à une grève illimitée n'est pas à exclure, puisque, selon lui, les revendications des enseignants restent toujours insatisfaites. Le SNTE envisage par cette action de mettre la pression sur le gouvernement pour appliquer le principe de rétroactivité. Selon Boudjenah, la décision de la grève a été prise après de longs débats et une grande concertation entre le bureau national et la base. Il a affirmé enfin que l'adhésion à l'action du SNTE est ouverte aux autres syndicats.