Comme attendu, la victoire du candidat pro-russe à la présidentielle ukrainienne n'a pas été reconnue par sa rivale, la belle Loulia Timochenko. Son entourage a dénoncé des fraudes sans préciser si celles-ci ont été massives ou non. D'ici à ce que la commission électorale réponde aux recours du camp Timochenko, le chef de l'opposition aura-t-il tout le plaisir à savourer sa courte «revanche bleue», loin des tumultes de son adversaire ? A défaut d'accepter le poste de Premier ministre dans un gouvernement de cohabitation, Timochenko appellerait ses partisans à contester les résultats de cette élection dans la rue. Une révolution orange bis qui pourrait ne pas rassembler les foules comme en 2004, le désastre économique que vit actuellement l'Ukraine n'est autre que l'œuvre des pro-occidentaux dont est issue Loulia Timochenko. Elle n'est pas la seule à vouloir lancer «sa» révolution, l'Américaine Sarah Palin compte bien elle aussi mener la sienne. La révolution des patriotes qui porterait haut et fort la voix du bon sens et les valeurs conservatrices. Tant pis si les grands médias vont encore s'acharner pour le ridiculiser, le mouvement des «Tea Party» promet de se battre contre les politicards de l'establishment. L'Amérique profonde et réelle doit se tenir prête à rendre la vie beaucoup plus difficile à l'actuelle administration de Washington qui serait «hors du coup». Pour l'occasion, Sarah Palin a même trouvé le temps et les mots pour donner conseil au Président Obama qui, lui, a invité une énième fois les républicains à ne pas rendre plus malade le système de santé US. Ce, après avoir invité une quarantaine de personnalités à venir regarder la finale du super boawl à la Maison- Blanche. «Soutenez Israël et bombardez l'Iran», un slogan que Sarah Palin a vociféré lors de la convention des patriotes afin qu'il puisse parvenir jusque dans le bureau ovale. En ce qui concerne le soutien à l'Etat hébreu, le Président Obama ne verrait pas ce qu'il pourrait faire de plus. Si ce n'est répéter à tout bout de champ l'indestructibilité de l'alliance américano-israélienne. Quant à bombarder la République islamique, cela est un peu plus compliqué que la patriote Palin veut bien le croire. Certes, l'option militaire semble se préciser depuis qu'Ahmadinejad a donné l'ordre d'enrichir l'uranium à 20% et depuis qu'il a déclaré que l'Occident ne pouvait pas sauver Israël. Mais n'entre pas en guerre contre les mollahs comme entre l'armée d'Ehud Barak dans les maisons palestiniennes. Et bien que la patience des Occidentaux soit en train d'atteindre ses limites, aux dires d'Angela Merkel, la fenêtre diplomatique ne s'est pas rétrécie totalement. Il faut attendre d'abord ce qu'il ressortira des entretiens entre le chef politique du Hamas palestinien, allié déclaré de l'Iran, et le chef de la diplomatie russe. Puis savoir si Netanyahu, l'homme qui se dit prêt à négocier avec la Syrie, rentrerait à Tel-Aviv avec la conviction d'avoir mis le Kremlin dans sa poche, en vue de sanctions contre les mollahs. Ainsi, Sarah Palin est priée de contrôler ses ardeurs de patriote guerrière jusqu'à nouvel ordre.