Un contact a été établi avec les ravisseurs en Afghanistan de deux journalistes français mais pas par les autorités françaises, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. Les deux hommes, qui préparaient un reportage pour une émission de France 3, et leurs accompagnateurs afghans ont été enlevés le 30 décembre dans la province de Kapisa, sous contrôle des soldats français déployés en Afghanistan. «Disons qu'un certain contact a été établi. Je n'ai pas dit par nous car ça n'est pas par nous», a déclaré Bernard Kouchner lors d'une rencontre avec des journalistes de la presse diplomatique. Selon le ministre, «il était tout à fait attendu qu'aucun contact ne soit établi dans les trois semaines ou le mois» qui a suivi leur enlèvement. Désormais, «c'est chose faite. Laissons dans le secret le plus absolu se dérouler les négociations pour qu'elles soient fructueuses», a ajouté Bernard Kouchner. La semaine dernière, la France avait dit, par la voix du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, sa «quasi-certitude» que les deux hommes étaient en vie. Il avait ajouté qu'aucune négociation n'avait démarré.