Les autorités françaises ont «une idée probable» du lieu où se trouvent les journalistes de France 3 enlevés en Afghanistan, a déclaré mardi Hervé Morin, le ministre français de la défense. Tout porte à croire que le rédacteur et le caméraman sont vivants mais la France ne détient «aucune preuve de vie», a réaffirmé le ministre de la Défense. Les deux journalistes, qui se trouvaient depuis trois semaines en Afghanistan afin de préparer un reportage pour le magazine «Pièces à conviction», ont été enlevés il y a une semaine alors qu'ils circulaient en voiture dans la province de Kapisa, à 120 km au nord-est de Kaboul. "»Nous n'avons aucune revendication, nous n'avons aucun contact direct avec les probables ravisseurs», a précisé Hervé Morin. «Nous avons des informations indirectes, bien souvent contradictoires, provenant de sources afghanes». Le ministère français des Affaires étrangères a pour sa part simplement signalé être «sans nouvelles» des deux journalistes. La région montagneuse de Kapisa, où sont stationnées des troupes françaises participant à la Force internationale d'assistance à la sécurité (Fias), est un des théâtres d'opérations des talibans et des partisans d'un autre chef rebelle, Gulbuddin Hekmatyar.