Après leur sit-in de mercredi devant leur établissement, les étudiants de l'Ecole nationale supérieure de tourisme ont pu finalement avoir un entretien le DRH du ministère du Tourisme, M. Djafer, le directeur chargé du tourisme M. Hamdadou, le directeur chargé de la pédagogie au ministère de l'Enseignement supérieur, M. Bouhama, le DG de l'école, M. Haffad, ainsi que le directeur des moyens généraux du ministère du Tourisme. Cependant, l'entrevue n'a pas convaincu les étudiants du moment qu'ils poursuivent leur grève qui dure depuis plus d'un mois. Et ce, jusqu'à satisfaction de leurs revendications. «L'entretien qui a démarré à 14h jusqu'à 21h au sein de l'école en question a finalement abouti à une promesse verbale. Aucun écrit ne nous a été délivré», souligne le président du comité des étudiants. Ces derniers visent, rappelons-le, l'obtention d'un diplôme reconnu par l'enseignement supérieur vu qu'ils n'ont droit qu'à une attestation sans cachet du ministère de l'Enseignement supérieur. C'est-à-dire une licence en gestion hôtelière et touristique (GHT) du moment que leurs études durent quatre années. En deuxième lieu, les étudiants se plaignent du changement subit que le système de formation a connu ces quatre dernières années, basculant du système LMD au système classique. Et ce, suite à la succession de deux directeurs généraux, dont le dernier a jugé le changement bénéfique pour la formation. Ce qui les amènent également à revendiquer leurs relevés de notes ainsi que leurs certificats de scolarité qui n'ont à ce jour pas été récupérés faute de signature du nouveau DG de l'établissement, M. Haffad. Selon la tutelle, le problème des relevés sera résolu en premier lieu, suivant la commission créée en date du 12 janvier 2010 visant à valider le programme scolaire (dans les deux systèmes : LMD et classique). Aucune précision concernant la date d'obtention des relevés n'a été toutefois communiquée, si ce n'est que cela durera longtemps. L'obtention du diplôme n'est pas évidente La même commission œuvre actuellement à concrétiser la deuxième revendication des étudiants, à savoir l'obtention d'une licence certifiée par le ministère de l'Enseignement supérieur. Mais avant toute décision, il faudrait évaluer le programme pour décider s'il correspond ou non à l'enseignement supérieur. Autrement dit, l'attestation de succès ne pourrait être changée en diplôme reconnu que si les modules sont équivalents à ceux programmés dans les institutions universitaires. De l'avis du président du comité des étudiants, la plupart des modules répondent à ce critère, que ce soit la comptabilité, l'économie, la gestion d'entreprise, les probabilités, les statistiques... «Seuls les modules concernant la nutrition, la planification des menus et ceux en relation directe avec l'hôtellerie sont spécifiques à notre formation de gérant», a-t-il souligné. Une manière de préciser qu'il y a des chances qu'ils acquièrent le diplôme revendiqué. «Mais tant que nos relevés de notes ne sont pas entre nos mains, nous ne reprendrons pas les cours», a-t-il conclu.