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Application du nouveau système comptable Seulement 100 000 personnes ont été formées Le docteur Mohamed Lamine, président de l'Ordre des experts comptables
Le nouveau système comptable financier (SCF) est entré en application le 1er janvier en remplacement du plan comptable national. Le SCF est mis en place sur le mode de la norme de comptabilité internationale IFRS. Cette nouvelle organisation comptable permettra de rapprocher la pratique comptable en Algérie de la pratique internationale. Sa mise en application a nécessité de lancer des formations pour les acteurs concernés. Le président de l'Ordre des experts comptables et commissaires aux comptes, le docteur Hamdi Mohamed Lamine, nous explique dans cet entretien que l'objectif de la formation sera largement atteint d'ici la fin de l'année. Quel constat faites-vous par rapport à l'entrée en vigueur, le 1er janvier, du nouveau système comptable financier ? Il faudrait rappeler que ce système permet essentiellement une facilité en terme de comparabilité au niveau des différents secteurs algériens et au niveau de l'international. Il permet également une certaine transparence des opérations comptables. Quant au débit de la mise en application, les entreprises sont engagées à la fois dans le processus de mise en place de ce nouveau système et du passage de l'ancien au nouveau. Je constate que la volonté d'être dans l'échéance existe, d'ailleurs une large opération de formation a été lancée avant même l'entrée en vigueur du SCF. Au niveau de notre organisme, nous restons assez optimistes dans cette mise en œuvre. Est-ce que la mise en place de ce nouveau système pourrait être favorable aux entreprises étrangères présentes déjà en Algérie ou qui souhaiteraient s'y implanter ? La présence des entreprises étrangères n'est pas simplement imputable à un système comptable quel qu'il soit, mais elle est relative à tout un ensemble de mesures qui doivent drainer les investissements étrangers en Algérie. Je crois qu'au début il y avait une très mauvaise incompréhension de la part des opérateurs économiques, notamment des entreprises étrangères que nos professionnels ont tendance à accompagner. Mais avec l'arrivée des délégations étrangères en Algérie pour des discussions avec les autorités concernées, je pense qu'il va y avoir cette mouvance d'investissement de plus en plus en Algérie qui reste quand même un pays central dans le Maghreb et en Afrique. On constate un certain retard dans la formation sur le nouveau système comptable financier ? Est-ce que ce retard peut être rattrapé ? Je crois qu'il y a une volonté de part et d'autre, non seulement au niveau de l'Ordre mais aussi au niveau des institutions qui nous gèrent pour être au point. La formation est une nécessité et les opérateurs en sont conscients, ces derniers mettent tous les moyens indispensables afin qu'on soit à jour dans cette action de formation. Au niveau de l'Ordre, nous restons totalement convaincus que la formation ne doit pas se limiter aux normes comptables ou au nouveau système comptable. Il s'agit d'élever le niveau aux standards internationaux. J'espère que les uns et les autres sont conscients de ce souci et que nous y arriverons avec une volonté commune. Combien de personnes ont été formées jusque-là ? Dans le cadre de l'application de la loi, nous devons former 600 000 personnes. A ce jour, avec l'effort qui a été consenti, nous avoisinons les 100 000 personnes formées. Il reste donc à former 500 000 autres personnes. Je pense qu'on y arrivera du moment que nous ne sommes qu'au début de l'année. D'ici la fin de l'année, avec toute cette prise de conscience, nous arriverons à atteindre les objectifs. Quel est le nombre de formateurs qui ont été requis pour dispenser les sessions de formations ? Le nombre de formateurs identifiés est assez important. Je ne suis pas en mesure d'avancer un chiffre précis. Avec ce que nous avons déjà fait au niveau de l'Ordre, nous dépassons le millier de formateurs. Mis à part la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (Caci), qui organise prochainement une session de formation, est-ce que d'autres organismes se sont engagés ? Oui, de nombreux organismes se sont engagés à programmer des sessions de formation. Parmi eux des organismes publics, des instituts de formation, mais il y a également des organismes privés. Il y a une vraie prise de conscience au niveau des universités, des instituts de formation, tous les acteurs tentent de rattraper le retard. Est-ce que vous constatez que les entreprises algériennes appliquent totalement le nouveau système comptable financier ? Les entreprises sont contraintes d'appliquer le SCF puisqu'il existe un texte de loi. Elles sont obligées de s'y adapter. Il y a de nombreuses publications et des logiciels qui sont élaborés afin de permettre à tous les acteurs de basculer convenablement vers le nouveau système. Entretien réalisé par