Les spéculations concernant l'innocuité du vaccin contre la grippe A/H1N1 continuent d'affluer, même si la tempête de la pandémie semble révolue. Les dernières rumeurs datent d'hier, lorsqu'un responsable de l'institut pasteur a jeté un pavé dans la mare en accusant le ministère d'avoir très mal géré le dossier lié à l'importation du vaccin. Rappelant que la campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1 a été un échec en Algérie, la même source a indiqué que le vaccin commandé et dont 2,5 millions de doses ont été réceptionnées entre décembre et janvier, «serait obsolète». Cela aurait été à «l'origine du refus du directeur général de l'institut pasteur de signer le certificat de conformité du vaccin» et à l'origine aussi de la réticence de la plupart des médecins. Plus grave encore, selon cette source, «les vaccins importés ont été fabriqués dans un laboratoire implanté en Inde et non par le laboratoire mondial GlaxoSmithKline (GSK) qui se situe au Canada», comme annoncé au préalable. Même l'OMS a joué le jeu avec les laboratoires pharmaceutiques pour alarmer les populations en annonçant une pandémie, au moment où les médecins du monde entier, particulièrement en Algérie, affirmaient qu'il était question d'une simple «grippette». Contactés par nos soins, les représentants de GSK Algérie affirment que cette information est infondée. Le ministère de la santé a bien conclu un accord avec le laboratoire mondial pour l'importation de 20 millions de doses qui devaient être réceptionnées suivant un programme échelonné jusqu'au mois de mai. Selon les mêmes interlocuteurs, la fabrication du vaccin en question s'est faite dans trois laboratoires répartis au Canada, en Belgique et en Allemagne. L'Algérie a décidé, par ailleurs, de lancer des négociations avec le laboratoire, afin de réduire la commande à cinq millions de doses uniquement au lieu des 20 millions de doses commandées, d'un coût de 8 milliards de dinars.