Belkacem Rouache a annoncé le lancement prochain du tournage de La folie de l'amour, un feuilleton télévisé de 22 épisodes dont il a écrit le scénario et qui devra être diffusé pendant le Ramadhan. Le scénariste a précisé, dans un entretien à l'APS, que le texte de ce feuilleton, une adaptation de sa nouvelle portant le même titre, était inspiré des œuvres de plusieurs hommes de lettres, à l'instar de Gibran Khalil Gibran, mais également de sa propre expérience. «Les nuances esthétiques et fantaisistes que revêt le scénario ont suscité l'admiration de la commission de lecture de la télévision nationale qui l'a qualifié de meilleur texte qu'elle a eu à lire depuis la création de la télévision, notamment en raison de la pertinence du choix des personnages de ce feuilleton», a-t-il précisé. Concernant ses projets futurs, l'auteur a dit être en contact avec plusieurs réalisateurs pour la production d'un film social, adapté de sa nouvelle Le Dérapage. Il a également annoncé la publication d'un nouveau roman intitulé L'homme qui contemplait la mer et d'un recueil de poèmes intitulé Lorsque la pierre a soif, elle va à la mer. L'auteur de Chahra a annoncé l'adaptation pour le théâtre de son roman Naufrage rythmé par le dramaturge Omar Fetmouche et pour la télévision. A une question sur sa reconversion du journalisme à l'écriture du roman, Belkacem Rouache a dit qu'avant d'être journaliste, il était poète, tout en soulignant que le journalisme lui a permis d'être au contact des différentes créations artistiques et littéraires. S'agissant de l'écho de ses écritures auprès du public, il a estimé que «le lecteur les apprécie car elles véhiculent une valeur culturelle et médiatique et une vision philosophique et esthétique». Il a affirmé avoir reçu des encouragements des lecteurs, à travers les commentaires diffusés sur internet, sur ses nouvelles et romans, et ce, en dépit du manque de publicité. Celle-ci est, selon lui, très importante pour la promotion de ses ouvrages à l'étranger et l'information des lecteurs. On devrait encourager la lecture Il a déploré le nombre insuffisant de bibliothèques, tant à Alger qu'au niveau des villes intérieures. Les quelques bibliothèques existantes invitent rarement les écrivains à des rencontres avec les étudiants, pour procéder à une lecture de leurs ouvrages, une pratique courante à l'étranger, a-t-il encore noté avec regret. Pour Belkacem Rouache, société, famille et école ont une responsabilité partagée dans le recul de l'interêt pour la lecture, en ce sens, explique-t-il, qu'elles ne jouent pas le rôle qui leur incombe pour développer la tradition de lecture. Le scénariste déplore aussi le manque de documentation (publications, magazines...) consacrée au 7e art, estimant que les rubriques culturelles des quotidiens ne «répondent pas tout à fait à nos attentes». Selon lui, «ces rubriques se contentent de la couverture quotidienne superficielle des événements artistiques». Manquerait-il des journalistes spécialisés dans les dossiers culturels en Algérie ?, s'est-il interrogé. Belkacem Rouache est lauréat de plusieurs distinctions, dont le premier prix de poésie du Centre culturel français (CCF) en 1991, le prix de la nouvelle de Radio France Internationale (RFI) et le premier prix de la nouvelle organisé par le comité des fêtes de la ville d'Alger (1997). Belkacem Rouache est l'auteur de plusieurs ouvrages et de recueils de poésie dont Certitude incertaine (1982), Tant que le soleil se lèvera (1993), La Grotte suivie de Chant des sirènes (2002).