Journaliste, Belkacem Rouache fait partie des rares critiques sur la littérature, le cinéma, le théâtre et les arts plastiques. Cet “amoureux de la mer” est l'auteur de plusieurs romans. Il est également nouvelliste et poète. Depuis 1997, il s'intéresse au cinéma. Il nous en parle brièvement. Du nouvelliste au scénariste. Comment avez-vous géré cette reconversion ? Ce n'est pas tout à fait une reconversion. Je pense que tout nouvelliste est apte à faire le scénario, pour peu bien sûr qu'il ait une culture cinématographique. En tout cas, je n'ai eu aucune peine lorsqu'on m'a sollicité, en 1997, pour écrire le scénario et le dialogue du feuilleton “Pas de Gazouz pour Azzouz”. Je peux dire que je suis venu au cinéma grâce à la littérature. C'est une série de 20 parties... Il s'agit en fait du premier sit-com algérien. Le réalisateur est Amar Tribèche et la distribution était riche puisqu'on avait Dalila Hellilou, Abdelkrim Benkherfellah, Bahia Rachedi, Hichem Mesbah ou encore Zineb Arras. Pour le dialogue, je me suis appuyé sur le parler algérien. J'ai voulu mettre en relief le tempérament méditerranéen de l'Algérien. L'Algérien vivant, qui aime rire, qui s'exprime en gesticulant. La série a eu beaucoup de succès. Elle a a été diffusée 4 fois à l'ENTV et même sur la chaîne publique tunisienne. Vous avez aussi écrit le dialogue de “Chahra”, un feuilleton de 20 parties qui doit passer à la télé en mai prochain... Le produit est effectivement achevé, il est au niveau de la production de l'ENTV. Il sera diffusé tous les soirs à 21 h, à une heure de grande écoute. Réalisé par Bachir Belhadj, un metteur en scène de mérite qui maîtrise la photo, Chahra est le titre d'un feuilleton socio-sentimental. L'histoire met en avant les valeurs traditionnelles algériennes et en même temps les paysages féeriques de la région de Béjaïa. Le zoom de la caméra n'a pas omis d'immortaliser la mer et la montagne. Chahra c'est aussi le prénom d'une future magistrate orgueilleuse qui habite avec ses parents à Alger. Faïz, son cousin germain, venu de Kabylie pour suivre des études de médecine, est épris d'elle. Je n'en dirais pas plus. Belkacem Rouache est également un homme de radio... J'anime une émission à la Chaîne I qui s'intitule Irtissam (Dessin à l'horizon). Diffusée chaque jeudi à 22 h, elle prend en charge les artistes et jeunes talents versés dans le théâtre et les arts plastiques. Réalisée par Abdelkrim Abed, avec le précieux concours de mon animatrice Soumia Bendib, l'émission est quasi régulière depuis 3 ans. Des projets en chantier... Je prépare deux livres sur les arts plastiques, l'un consacré aux orientalistes et l'autre aux femmes peintres et bientôt le tournage de mon premier long métrage (90'). La trame de fond du film, comme d'ailleurs tous mes écrits, est la mer. L'histoire évoquera le vécu des intellectuels, des artistes, avec comme décor la Grande bleue.