Les agriculteurs de la commune d'Ath Mellikèche déplorent le fait que les eaux pluviales, celles des sources et des rivières ne soient pas captées et exploitées. Ils voient dévaler journellement des centaines de mètres cubes d'eau des contreforts de cette localité, sans pouvoir en bénéficier amplement. Tout d'abord, il y a oued Mellikèche. Ce cours d'eau prend origine de la source d'Iwraghène, qui sourd d'un piton, pour former plus bas l'oued Mellikèche. L'eau de cette source est classée premier choix. Cette source gagnerait à être rentabilisée par le moyen de bassins versants, afin de faire bénéficier son eau à toute la localité et faire éviter aux terres agricoles l'érosion, due aux torrents. Il y a aussi la source Igoudhal, que les agriculteurs souhaiteraient exploiter avec des retenues collinaires dans l'optique d'arroser leurs cultures maraîchères et les oliveraies, sans oublier sa consommation, du moment qu'elle est d'une excellente qualité. Enfin, il y a la source de Taboudha qui alimente l'oued Allaghane. Là aussi, les fellahs préconisent l'utilisation des ravins comme bassins pour retenir l'eau. Ces propositions seraient moins coûteuses, en ce sens que l'eau se meut par système gravitaire, donc sans l'intervention de l'homme ni de la machine. Faut-il souligner que pour irriguer leurs plantations, les fellahs puisent des puits. Ce qui pourrait épuiser la nappe phréatique, surtout en période estivale, lorsque l'on sait qu'il existe environ un millier de puits dans toute la commune d'Ath Mellikèche. Les retenues collinaires seraient la meilleure solution pour préserver la nappe phréatique, et exploiter les ressources hydriques superficielles serait le mieux indiqué dans ce cas-là.