Huit personnes ont été blessées samedi par cinq attentats à la bombe contre des permanences électorales de partis laïcs à Baghdad, dont celles de deux dirigeants sunnites disqualifiés sous l'accusation d'avoir appartenu au parti Baas de Saddam Hussein. «Entre 21h et 22h, cinq bombes ont visé des permanences électorales de cinq listes dans plusieurs quartiers de la capitale, faisant au total huit blessés», a affirmé une source du ministère de l'Intérieur. Une bombe a ravagé la permanence électorale du Front du dialogue national de Saleh Al Moutlaq, faisant trois blessés, une seconde le siège électoral du député nationaliste Mithal Alloussi a fait deux blessés, une troisième a visé l'Union nationale irakienne de Nehru Abdel Karim faisant un blessé, la quatrième contre le Parti des scientifiques et des intellectuels irakiens dans le quartier Mansour, s'est soldée par deux blessés. Un cinquième attentat contre le Parti populaire irakien n'a pas fait de victime. «Il s'agit d'une action lâche contre les forces nationales irakiennes et contre Salah Al Moutlaq. Nous avions averti qu'il y aurait des attaques contre nous», a déclaré le candidat du «bloc irakien» Haïdar Al Mollah. Le Front du dialogue national fait partie du bloc irakien (Iraqiya), une large coalition laïque conduite par Iyad Allaoui, ancien Premier ministre. Cette série d'attentats intervient alors que le bloc irakien a annoncé son refus de participer à la campagne électorale tant que les principaux dirigeants du pays n'auront pas pris des mesures pour faire en sorte que les élections se déroulent convenablement. «Le bloc irakien a décidé de suspendre sa campagne électorale en attendant les résultats de ses requêtes auprès des plus hautes autorités de l'Etat, de la Cour suprême et de sa demande d'une convocation urgente du Parlement», a affirmé une députée.