La subvention de l'Etat des prix de la farine, de la semoule et du lait pourrait être élargie à d'autres produits de large consommation comme les légumes secs, le sucre et les huiles alimentaires, a-t-on appris auprès d'une source proche du ministère du Commerce. A travers cette subvention, l'Etat pourra intervenir pour fixer les marges bénéficiaires ou plafonner les prix d'une quinzaine de produits de large consommation. Mais, relève la même source, la liste des produits n'est pas encore établie et fera l'objet d'une concertation avec les intervenants sur le marché. Cette intervention de l'Etat permettra de lutter contre la spéculation et la hausse injustifiée des prix, a affirmé El Hachemi Djaâboub dans une récente déclaration. Dans le cas où les légumes secs, les huiles alimentaires, le sucre et autres produits bénéficieraient du soutien de l'Etat, le pouvoir d'achat des ménages connaîtra une amélioration dans la mesure où le budget consacré à ces dépenses accapare un pourcentage appréciable et atteint parfois les 5000 DA. Mais l'intervention du ministère du Commerce ne sera possible qu'après l'amendement de l'article cinq de la loi sur la concurrence. Cet article stipule que les prix et les marges sont libres et déterminés par la libre concurrence mais l'Etat peut intervenir pour fixer les prix de certains produits dits stratégiques, dont le lait, la farine, l'eau, le transport ferroviaire, le loyer des logements sociaux, les produits pétroliers raffinés et le gaz naturel. L'intervention de l'Etat pour maintenir des prix stables des produits retenus se fera également à travers l'élargissement du champ d'intervention de l'Etat qui pourra recourir soit à l'importation, soit à la suppression des droits de douanes ou de la TVA. Parallèlement à l'intervention de l'Etat pour maintenir des prix stables, des amendes seront infligées à l'encontre des commerçants contrevenants. Les commerçants doivent en effet répercuter le soutien prodigué par l'Etat en révisant les prix à la baisse. Pour leur part, les importateurs sont interpellés pour baisser les prix de vente lorsque les cours des matières premières sont en recul. Finalement, «la liberté totale des prix a des inconvénients très lourds sur le consommateur», a reconnu le ministre dans l'une de ses déclarations à la presse.