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Les habitants de la vallée de la Soummam risquent de boire de l'eau polluée à l'essence
Alors que le pétrole continue de contaminer des cours d'eau
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 02 - 2010

Une menace sérieuse plane sur la santé de la population de la vallée de la Soummam, estimée à des dizaines de milliers d'habitants. Pour cause, la pollution par le pétrole des cours d'eau de cette région (l'oued Amarigh, l'oued Sahel et probablement l'oued Soummam).
Des couches huileuses émergent sur la surface de ces rivières, et une forte odeur d'essence s'en dégage. Cela fait plus d'une année depuis que la fuite souterraine de pétrole, qui prend origine d'un oléoduc qui passe par Beni Mansour, est signalée. D'importantes quantités de pétrole se sont déversées dans l'oued Amarigh, en ayant pollué déjà la nappe phréatique se trouvant dans les lieux.
Actuellement, la menace plane sur la nappe phréatique se trouvant aux alentours de l'oued Sahel, où cinq communes (Boudjellil, Tazmalt, Aït R'zine, Ighil Ali et Aït Mellikèche) s'alimentent par moyen de forages. Même si pour le moment, l'eau ne présente aucune anomalie, il est fort à parier que le pétrole ne tardera pas à contaminer la nappe phréatique qui alimente des milliers d'habitants (plus de 70 000 âmes des 5 communes précitées).
La nappe phréatique en danger de pollution
La couche de terre qui sépare la nappe du sol varie, par endroits, de 6 à 20 m. Ce qui ne constitue pas un rempart valable contre l'infiltration du pétrole. Il y a vraiment péril en la demeure. D'après un expert en environnement, qui a examiné l'an dernier 5 puits contaminés, «1 litre d'essence peut polluer entre 1000 et 5000 m3.
Ce qui est l'équivalent de 1 à 5 réservoirs d'eau. Alors que dans le lieu où le pétrole s'est déversé dans l'oued Amarigh, il y avait des bassins de fortune, plein à craquer de pétrole noir concentré, et encore non dilué.
Cette catastrophe écologique est curieusement banalisée, alors qu'elle constitue un danger sur la santé des habitants de la région. L'essence est une substance hautement cancérigène, la consommation prolongée d'une eau mélangée même avec des quantités insignifiantes d'essence pourrait engendrer des conséquences graves sur la santé.
Le plus grave, c'est que si la nappe phréatique venait à être contaminée, elle serait polluée et inutilisable pendant années, selon le rapport du même expert, dont une copie nous a été remise par un propriétaire d'un puits contaminé par le pétrole.
Pas un têtard dans l'eau de l'Amarigh
Fait curieux et signe d'une pollution grave, les batraciens qui pullulaient dans l'oued Amarigh ont complètement disparu. Avant la contamination de la rivière par le pétrole, il y avait des têtards et des crapauds dans ce cours d'eau. A présent, pas une bestiole ne donne signe de vie. L'oued est devenu comme un cours d'essence. Une forte odeur de ce carburant se dégage de loin. Des galets se trouvent noircis par le pétrole, qui laisse aussi des dépôts noirâtres sur les berges.
Un spectacle vraiment désolant, témoin de l'incurie humaine. Rien n'a été fait sérieusement pour endiguer cette catastrophe, hormis des monticules de tout-venant et des bassins de fortune, aménagés par des agents de Sonatrach, afin de contenir la fuite de pétrole, lequel a fait du chemin d'une manière souterraine pour sourdre en plein oued Amarigh. Les crues ont fait le reste, pour emporter et contaminer d'autres coins et d'autres rivières (Sahel et Soummam).
Une grave pollution «banalisée»
Le Temps d'Algérie est le seul journal d'ailleurs à avoir soulevé maintes fois ce problème gravissime, mais force est de constater que rien n'a été fait par les autorités compétentes, à qui il revient de remédier à cette pollution environnementale catastrophique, faut-il le préciser. Il y va de la vie des dizaines de milliers – pour ne pas dire de centaines de milliers – d'habitants de la vallée de la Soummam.
Faut-il qu'il y ait une intoxication collective à l'eau mélangée à l'essence ou une tout autre calamité pour que l'on daigne réagir ? N'est-il pas temps de prendre les dispositions qui s'imposent, pour parer à toute conséquence désastreuse qui découlerait de cette pollution, qui n'est, a priori, pas prise au sérieux ? Autant de questions qui mériteraient des réponses.


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