Le ministre adjoint à la Défense a échappé à un attentat suicide à la voiture piégée dans la capitale somalienne. Au moins deux civils ont été tués hier matin à Mogadiscio dans l'explosion d'une voiture remplie d'explosifs, garée sur l'une des principales avenues de la capitale. Le véhicule a explosé près de l'hôtel Ambassador où Mohamed «Indho Ade» participait à une réunion, ont indiqué des témoins. Les responsables de l'attentat «visaient le ministre mais lui et ses hommes sont indemnes», a déclaré un officier de police sur place. Deux civils ont été tués dans l'explosion, toujours selon des témoins. Un suspect a été abattu peu après l'attaque par les forces de l'ordre. La déflagration a déclenché des échanges de tirs d'artillerie entre forces progouvernementales et insurgés islamistes. A la tête d'une puissante milice, «Indho Ade» est l'un des chefs de guerre les plus influents du pays et un des rares ex-seigneurs de la guerre à jouer un rôle important au sein de l'appareil sécuritaire du gouvernement de transition somalien (TFG). Le gouvernement annonce depuis plusieurs semaines son intention de lancer prochainement, avec le soutien de la force de paix de l'Union africaine (Amisom), une offensive majeure à Mogadiscio contre les insurgés shebab, qui se réclament d'Al Qaïda et contrôlent la majeure partie de la ville. Ceux-ci ont renforcé leurs positions dans la capitale, alors que plusieurs milliers d'habitants ont fui ces derniers jours en prévision des violences à venir.