Parmi les 3 affaires criminelles traitées hier par la cour criminelle d'Alger, cette dernière de par son caractère odieux a conduit le procureur à requérir la peine de mort et la perpétuité pour les trois frères, Z. M., Z. M. et Z. D. La cour prononcera des peines de 20 et 15 années de prison à l'encontre des 3 inculpés. «Peut-on concevoir que des personnes puissent tuer volontairement un citoyen pour une place de parking, et de quel droit les agresseurs se sont-ils permis d'interdire à la victime de stationner ?» sont les quelques questions posées par Maître Khennouf, avocat de la partie plaignante, lors de la plaidoirie, et aux fins de prouver la préméditation de cet odieux crime dont les faits se sont déroulés le 27 novembre 2008 vers midi au centre du quartier de Oued Ouchaieh (daïra d'Hussein Dey). Elle exhibera à la cour une pétition formulée par le voisinage adressée aux services de sécurité dans laquelle ils dénoncent les agissements maffieux des membres de la famille Z. M. qui, selon la défense, «faisaient la loi et instauraient un climat d'insécurité et de peur parmi les citoyens de Oued Oucheih» situé en contrebas de la cité Bachdjarah. Une pièce qui attira l'attention de la présidente de la cour qui, après en avoir fait une lecture, autorisa la défense adverse à en prendre connaissance. Un document qui pèsera lourd tant il aura des effets persuasifs sur les jurés lors de leur délibération. Le drame est survenu bien après une altercation entre B. S. (clandestin frère de la victime, B. Toufik, 27 ans) et Z. M. (clandestin et père des 3 inculpés) à 7h00 du matin à propos d'un place de stationnement. Après une prise de bec entre les deux belligérants qui, quelque temps après se réconcilièrent en présence des policiers, les 3 frères Z. M., Z. D. et Z. M. décidèrent de faire justice. C'est alors que vers la mi-journée, B. S. et son frère B. F., loin de se douter de ce que tramaient les trois individus, qui se tenaient devant la devanture d'un coiffeur très fréquenté par les jeunes du coin, ont été pris d'assaut par une bande estimée à quelque 16 personnes armées de couteaux, d'épées et d'objets contondants. C'est alors qu'un des frères asséna un coup de couteau au jeune Toufik qui s'écroula. Alors qu'ils prenaient la fuite, le frère B. S. qui se retrouva tout seul appela un chauffeur qui l'évacua vers l'hôpital tandis qu'il s'est empressé d'alerter les services de police. Ce n'est qu'après quelques minutes que le jeune Toufik succomba à ses blessures. A la lecture des faits et suite à l'audition des témoins et des inculpés, le procureur de la république requerra, dans son réquisitoire, la peine de mort pour Z. M. (celui qui avouera avoir tué Toufik) et la perpétuité pour Z. M. et Z. D. Après délibération, la cour condamna Z. M. et Z. M. à 20 années de réclusion et Z. D. à 15 années de prison ferme.