La production de certains médicaments au niveau de l'usine Biotic de Gué de Constantine risque de connaître un ralentissement si la matière première ravagée par l'incendie déclaré au niveau de l'une de ses unités n'est pas remplacée dans un délai de trois mois, a-t-on appris d'une source proche de la direction. Après cet incendie, l'entreprise Biotic, filiale du groupe Saidal, devra renouveler le stock des matières premières afin de pouvoir poursuivre le rythme actuel de production. Cependant, l'importation de nouvelles quantités d'intrants en remplacement de celles qui ont été incendiées n'aboutira que dans un délai de six mois, voire une année. Ce long délai est attribué aux procédures d'appel d'offres pour importer la matière première. Selon la même source, l'appel d'offres pour l'importation sera lancé dans un mois et devra avoir l'aval du ministère de la Santé. Cela étant, malgré la perte d'une importante quantité de matières premières, d'une valeur de 220 millions DA, les médicaments produits au niveau de Biotic continueront à être disponibles sur le marché national. Un souhait est exprimé, par contre, pour accélérer les procédures d'appel d'offres afin d'assurer la disponibilité des nouvelles quantités de matières premières importées dans les meilleurs délais, afin d'éviter l'arrêt des unités de Biotic qui est spécialisée dans la production de médicaments génériques et divers autres produits pharmaceutiques. A propos des répercussions de l'incendie sur les emplois, la même source indiquera que pour l'heure «aucun travailleur n'a été mis au chômage, y compris les contractuels», mais les inquiétudes planent pour les prochains mois. L'unité de production de Gué de Constantine emploie près de 600 personnes et est dotée d'une capacité de production de 18 millions d'unités de vente de médicaments génériques avec différents produits de différentes formes pharmaceutiques. Le groupe Saidal attend aussi l'homologation par le ministère de la Santé d'une quarantaine de médicaments. Un dossier très sensible à traiter car la facture d'importation des médicaments peine à baisser malgré les décisions prises par l'Etat à l'encontre des importateurs et des laboratoires étrangers.