Les adjoints d'éducation ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève d'une semaine ouverte jusqu'à nouvel ordre. Au lycée des Frères Hamia de Vieux Kouba, à Alger, tous les adjoints d'éducation sont en grève. Mme Kahlouche, surveillante générale de l'établissement, nous a confirmé que le personnel du lycée suit le mouvement de grève des enseignants. «Automatiquement, les adjoints d'éducation aussi, car on a pas mal de choses à réclamer : l'augmentation, l'ancienneté, la catégorie…» précise-t-elle, en ajoutant que «même si on est en grève, on est obligé de pointer quotidiennement de 8 h à 17h. J'ai un rapport journalier que je dois assurer chaque jour, chaque semaine et chaque mois, bien sûr avec l'aide des adjoints d'éducation». Pour le moment, affirme notre interlocutrice, «dans l'attente d'une décision contraire, on est en grève pour une semaine ouvrable». Au CEM Les sources, une partie du personnel de l'établissement ne suit pas le mouvement. Pour les quelques employés en grève, la protesta est motivée par le fait que leurs revendications ne sont pas prises en considération. La secrétaire de la directrice nous apprend qu'elle a plusieurs années d'expérience mais qu'elle est toujours à l'échelon 8. «Mon salaire n'atteint même pas les 18 000 DA alors que les nouvelles recrues et les suppléants sont mieux payés que moi», nous dit-elle, ajoutant que «le ministère doit quand même regarder de notre côté». Un agent administratif du même CEM nous dit qu'il est en grève «même si l'établissement fonctionne normalement». Comme les autres adjoints, il réclame le changement de catégorie, l'augmentation de salaire et que l'on mette fin à la surcharge du travail. «Où est la loi dans tout cela ? Nous n'avons même pas un syndicat qui défende nos réclamations», conclut-il. Dans un des lycées de Ben Aknoun, une surveillante nous a déclaré qu'elle a 15 ans d'expérience mais que sa situation socioprofessionnelle n'a pas évolué d'un iota. «Je suis le mouvement et je peux même aller vers une grève ouverte si mes revendications ne sont pas satisfaites», dit-elle, précisant qu'elle réclame l'amélioration des conditions de travail et le changement de catégorie. «Nous exigeons l'échelon 10 au lieu de l'échelon 7. Pour moi, le seul recours pour atteindre nos droits socioprofessionnels, c'est la grève», note-t-elle. La majorité des adjoints d'éducation rappelle qu'une plateforme de revendications a été remise au ministère le mois dernier. Elles portent sur leur droit à l'exercice de leurs fonctions dans le cadre éducatif et pédagogique et leur classement à la catégorie 10. L'adjoint d'éducation, pour rappel, exerce des tâches administratives d'exécution comportant la connaissance et l'application de règlements administratifs. Les titulaires du corps ont vocation à exercer au sein de l'administration centrale, dans les services déconcentrés (rectorat, académie) et dans les établissements d'enseignement. Ils peuvent se voir confier des fonctions de secrétariat ou de gestion dans un collège, un lycée ou un établissement d'enseignement supérieur, comme dans une structure administrative du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur ou du ministère des Sports.