Les adjoints d'éducation comptent reprendre la protestation dès demain pour réclamer l'amélioration de leurs conditions de travail et de salaire. «La grève est le seul moyen dont nous disposons pour revendiquer nos droits socioprofessionnels», nous a déclaré hier la surveillante générale d'un établissement scolaire situé dans un quartier des hauteurs d'Alger. Un autre adjoint d'éducation exerçant au Cem Boualem Cherchali de Chéraga nous a indiqué de son côté que «le mouvement de grève sera lancé mardi pour une durée d'une semaine». Il a ajouté que la plupart de ses collègues exigent un glissement catégoriel pour une meilleure rétribution salariale. «Nous demandons le changement de catégorie, on demande l'échelon 10 au lieu de l'échelon 7», a-t-il encore précisé. Une surveillante questionnée sur le mouvement de cette grève au lycée Abdelhak Benhamouda, situé à la Madrague (Aïn Benian), a précisé que les adjoints d'éducation ont décidé d'organiser un débrayage d'une journée et plus, selon l'atmosphère. Elle affirme : «Moi, personnellement, j'ai fait la grève hier matin. Mais quand j'ai vu que mes collègues n'ont pas suivi le mouvement, j'ai repris le travail l'après-midi». Selon un surveillant rencontré au lycée El Mokrani de Ben Aknoun, «cette décision est prise par le conseil national du syndicat à l'issue de la réunion tenue samedi par M. Mourad Fartaki à Alger». Il a précisé que les adjoints d'éducation demandent l'amendement de leur statut actuel, notamment le changement de la catégorie 7 qui n'a pas bougé. «Nous demandons à être classés au 10e, en plus d'autres revendications comme la fin de l'obligation d'assurer les permanences durant les vacances gratuitement», a-t-il encore ajouté, estimant que la tutelle devrait annuler l'obligation de formation pour les adjoints de l'éducation dont l'âge dépasse les 40 ans. Notre interlocuteur a précisé que «le ministère de tutelle a proposé deux types de formation : la première aux travailleurs ayant le niveau de terminale, dite formation professionnelle, la seconde concerne les adjoints ayant obtenu leur bac ; c'est le système LMD». Pour cet adjoint d'éducation, «il est temps d'accorder un peu d'importance à ces points et revoir ces dossiers pour ne pas provoquer une grève anarchique et illimitée».