Il fut celui dont la conduite au travail et le dévouement dans l'accomplissement de sa mission de directeur général de la sûreté nationale sert incontestablement d'exemple, non seulement pour la corporation de la police, mais aussi pour tout cadre supérieur de ce pays. Le défunt Ali Tounsi, profondément imbibé de valeurs de patriotisme, a carrément révolutionné l'institution de la Dgsn, et ce, depuis sa désignation à la tête de celle-ci en 1995. Il a donné corps à une vaste entreprise de modernisation tous azimuts qui s'est accentuée depuis le début des années 2000, une fois survenu l'anéantissement du terrorisme permettant à l'Algérie d'aborder sereinement son développement. Dans ce sillage, le défunt Ali Tounsi ne ménagera pas le moindre effort en vue d'abord d'humaniser les structures de la police et de lui offrir ensuite les moyens logistiques ultramodernes à même de permettre à cette institution stratégique de redorer son blason et de mieux entretenir sa réputation vis-à-vis des citoyens. Indéniablement, et grâce au défunt, la police algérienne n'a absolument rien à envier à celles des nations les plus modernes, aussi bien en matière d'acquisition d'équipement de haute technologie, qu'en termes de perfectionnement des méthodes de travail et d'investigation des éléments de la police, plus particulièrement les renseignements généraux. Né en 1937, feu Ali Tounsi a été un moudjahid de la première heure, lorsqu'il a rejoint en 1957 les rangs de l'ALN, alors qu'il était étudiant au lycée de Meknès (Maroc). Ce licencié en droit, filière code pénal, plus connu sous le nom de Ghaouti, a été désigné à plusieurs postes de responsabilité au lendemain de l'indépendance du pays. C'est lui qui a créé et organisé les services de sécurité de l'armée, un poste qu'il a occupé jusqu'en 1980. Ce père de trois enfants a été nommé en 1986 commandant de la 4e Région militaire avant d'être mis à la retraite avec le grade de colonel en 1988. Le défunt, qui a été un acteur et un dirigeant du mouvement sportif national, a été président de la Fédération algérienne de tennis pendant cinq ans et vice-président du Comité olympique algérien. En 1995, Ali Tounsi a été rappelé pour être désigné à la tête de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) qu'il a dirigée jusqu'à son décès. Réputé affable, attachant et homme de grande culture, le regretté a été aussi décoré plusieurs fois aussi bien au niveau national qu'international. Il a reçu entre autres l'ordre du mérite national et l'Ordre du mérite du Conseil international du sport militaire.