On sait que le ministre de l'Intérieur en personne a eu à louer les qualités professionnelles de Abdelaziz Affani, l'actuel DG par intérim. Mais celui-ci n'est toujours pas nommé. Il ne peut donc, pour l'heure, user pleinement de ses compétences pour prendre des mesures radicales ou opérer des changements profonds. Un mois et demi après l'assassinat du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, l'institution policière enregistre des améliorations dans le comportement, le travail et même, apparemment, dans la vie des agents de police. On enregistre, pour le premier trimestre de 2010, moins de suicides de policiers et moins de bavures. Mais qu'on ne s'y trompe pas : ces améliorations sont, dit-on, le résultat des dernières mesures prises par le défunt DG de la police. Pour autant, le corps de la Sûreté nationale ne peut vivre éternellement sur le bilan de Tounsi. Il a donc besoin d'un directeur général doté de tous les pouvoirs réglementaires et à même de poursuivre les réformes entamées. Une tâche que ne peut assumer un intérimaire, fut-il compétent et dévoué. On sait que le ministre de l'Intérieur en personne a eu à louer les qualités professionnelles de Abdelaziz Affani, l'actuel DG par intérim. Mais celui-ci n'est toujours pas nommé. Il ne peut donc, pour l'heure, user pleinement de ses compétences pour prendre des mesures radicales ou opérer des changements profonds. La mission d'un responsable intérimaire se limite en effet à gérer les affaires courantes. Il n'est pas dit, il est vrai, que Affani est le seul candidat à la succession de Tounsi. En tout état de cause, il s'agit de choisir un profil en fonction des missions que l'on veut confier à la police. Veut-on une police prioritairement orientée sur la lutte antiterroriste ? Une police de proximité à même de garantir un bond qualitatif aux relations entre ce corps et la société ? Quelle part reviendra à la police dans la lutte contre la corruption, le trafic de drogue et autres fléaux qui gagnent du terrain en Algérie ? Au final, c'est certainement des réponses à ces questions et à d'autres que dépendra le choix du futur DGSN. Si les choses semblent claires pour le ministre de l'Intérieur, toutes les parties concernées par la désignation du successeur de Tounsi répondent-elles toutes de la même façon à ces interrogations ? Tant que perdurera l'indécision, on peut penser que non.