Rencontré à l'occasion du sit-in des agents immobiliers tenu hier devant le siège du ministère de l'Habitat, le vice-président de la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI) et responsable de la communication, Noureddine Barkat, n'était pas très optimiste quant au changement de position du ministère qui continue de faire la sourde oreille à la revendication des agents immobiliers pour amender le décret réglementant la profession. La corporation a été, pourtant, partie prenante lors de l'élaboration du projet de décret, mais a vu ses propositions complètement ignorées. "Ceux qui cumulent plus de dix ans d'expérience doivent être exemptés de l'application du dit décret", a-t-il revendiqué, ajoutant que les autres doivent bénéficier d'un stage de mise à niveau au niveau d'un institut public. Il a souligné que la FNAI a anticipé en signant en 2008 une convention avec l'Institut supérieur de gestion et de la planification (ISGP) pour former les agents immobiliers. Une démarche qui a été apprécié par le ministère de l'Habitat qui exige à présent aux agents immobiliers le recrutement de diplômés universitaires. La nouvelle réglementation réduit les missions des agents immobiliers à la seule intermédiation entre les deux parties de la transaction immobilière, a-t-il regretté. A propos du recrutement de diplômés expérimentés, Noureddine Barkat a relevé que même après avoir sollicité l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) pour trouver les demandeurs d'emploi répondant à ce profil les agents immobiliers n'ont pas réussi à recruter selon les conditions du décret. Il est convaincu que "cette mesure vise à nous exclure de ce métier", souhaitant l'abrogation de l'ensemble des conditions exigées aux agents immobiliers qui contribuent pourtant à l'organisation du marché immobilier.
