Plus de 400 jeunes ouvriers de la commune de Bordj Menaïel ont manifesté hier contre les retards des responsables pour verser leurs mensualités. Les jeunes protestataires précisent n'avoir reçu aucun sous depuis leur recrutement au mois de novembre dernier dans le cadre du dispositif d'insertion et de formation (CFI). Pour faire valoir leurs droits, ces jeunes, qui assurent l'entretien des écoles primaires et des espaces verts de la commune, n'ont pas trouvé d'autre solution que de descendre dans la rue pour crier leur colère et attirer l'attention des services concernés. Ils ont, dès les premières heures de la journée, fermé la RN12 à hauteur du lieudit Bousbaâ, à l'aide de blocs de pierre et de troncs d'arbre, perturbant la circulation automobile, ce qui a fait réagir les forces de l'ordre qui sont intervenues pour libérer la route et faire disperser les manifestants. Mais leur mission n'était pas aussi facile, puisque les jeunes les ont reçus avec des jets de pierre. Commencent alors des scènes de violence qui ont duré toute la soirée d'hier. «Nous voulons notre droit. Nous avons travaillé durant plus de trois mois mais aucun centime n'a été versé dans nos comptes. On nous a promis de nous payer au mois de janvier dernier, mais en vain», diront quelques jeunes en colère. «C'est inacceptable ! Au lieu de régler notre problème, on nous envoie des policiers pour nous réprimer et contrecarrer notre action», ajoutent-ils en précisant qu'«aucun responsable ne s'est rapproché de nous afin de répondre à notre revendication».