Les intendants des établissements scolaires se sont rassemblés hier au niveau des académies régionales à l'échelle nationale pour exprimer leur désarroi quant à la régularisation de leur statut en tant qu'employés de l'éducation. «Nous sommes là pour protester contre l'injustice que nous vivons», nous explique Abdelwahed Boubeha, chargé de communication du bureau des intendants d'Alger-ouest, abordé au milieu de la foule rassemblée devant l'académie d'Alger ouest, située à Chéraga. Notre interlocuteur estime qu'il est inadmissible que les employés du service économique n'aient pas le même statut que les autres employés de l'éducation, notamment les directeurs, les adjoints, les conseillers de l'éducation etc. Alors qu'ils sont censés bénéficier des mêmes droits que les éducateurs. En effet, les intendants des établissements scolaires ne profitent pas du droit régi par le décret exécutif n° 08-315 du 11 octobre 2008 qui sera appliqué le 1er mars 2010 et qui donne droit à deux indemnités, à savoir l'indemnité d'expérience pédagogique et celle de la documentation, sans parler de l'augmentation de salaire pour laquelle ils ne sont pas concernés. «Selon le décret en question, nous sommes des éducateurs, alors que nous ne bénéficions pas du régime indemnitaire comme les autres employés de l'éducation», souligne Abdellah Khebazi, intendant scandalisé par tant de contradictions. «Nous voulons être sur un pied d'égalité avec nos collègues des autres services», s'exprime une intendante. «Nous souhaitons que le ministère de l'Education reconnaisse notre rôle éducatif car nous faisons partie du corps de l'éducation», poursuit sa consœur. «Il ne s'agit pas, en fait, d'une revendication proprement dite, mais d'une demande de régularisation et d'une application du décret qui est déjà en vigueur depuis deux ans», développe M. Boubeha, précisant que leur mouvement protestataire se poursuivra durant huit jours. Il s'agit, pour le moment, d'un préavis de grève, selon la même source qui précise que les intendants pourraient recourir à une grève au cas où la tutelle fait la sourde oreille. Las des promesses non tenues Malgré les promesses de régularisation du statut des intendants transcrites dans un PV officiel signé en date du 25 juillet 2006 par le ministère de tutelle, le secrétaire général de l'Union nationale des travailleurs de l'éducation, et ce, en présence des membres du bureau de la coordination nationale des intendants, ces derniers n'ont rien vu venir à ce jour. C'est ce qui a été formulé dans un communiqué rendu public hier. En attendant, les intendants ne lâchent pas prise et sont décidés à aller jusqu'au bout de leur protestation pour arracher leurs droits.