Tous les fonctionnaires de l'éducation ont eu droit à des augmentations de salaire, sauf les gestionnaires. Les intendants de la wilaya d'Alger ont organisé, hier, un rassemblement devant l'Inspection académique d'Alger. Ils comptent ainsi protester contre la marginalisation dont ils sont victimes. “Nous voulons savoir sur quel pied danser. Sommes-nous des comptables publics ou du corps pédagogique ? Dans les deux cas, nous réclamons les droits afférents à l'un ou à l'autre des statuts”, déclare un intendant. Ce que revendiquent en réalité les protestataires, c'est un statut clair et précis. “Au ministère des Finances, on nous considère comme étant du corps pédagogique que refuse de nous accorder le département de l'Education. Dans les deux cas, on nous refuse les primes et les avantages auxquels nous avions pourtant droit”, ajoute une intendante. De toutes les manières, les intendants ne cachent pas leur mécontentement, surtout après avoir été oubliés par les décideurs. “Tous les travailleurs de l'éducation ont eu droit à des augmentations de salaire conséquentes, exceptés ceux des services économiques. Peut-on se passer d'eux et travailler dans des écoles sales et mal gérées ?”, déclare un autre intendant. Pour le moment, ce mouvement qui est élargi à tout le pays se veut juste une prise de contact entre les intendants et les responsables de direction de l'éducation. “Nous venons d'être reçus par le secrétaire général de l'Académie d'Alger. Nous lui avons remis notre plate-forme de revendications et nous attendons une réponse. Nous comptons aussi être reçus cet après-midi par un responsable du ministère de l'Education”, affirme Bouhaha, membre du bureau des intendants de la wilaya d'Alger. En clair, un délai de 15 jours est accordé aux responsables, sans quoi un mouvement de grève sera déclenché. S. I.