Vous ne le connaissez peut-être pas mais l'homme est capable de réunir plus de personnes que certaines grandes figures de la politique américaine. Louis Farrakhan, le dirigeant noir de la Nation de l'islam, vient de rééditer son exploit à Chicago. 20 000 de ses partisans se sont rassemblés pour écouter ses bons conseils, prodigués pour la circonstance au président Obama. Ce «frère de couleur» doit savoir que la droite blanche est en train de comploter contre sa personne. Le dessein premier des républicains US, le dissuader de ne pas se représenter pour un second mandat. Autrement dit, le priver du temps nécessaire à mener à bien toutes ses réformes promises. A commencer par la réforme du système de santé américain que les démocrates US devront faire passer en force. Le président Obama s'en serait accommodé tant bien que mal. Mais opposants et lobbyistes qui s'activent autour de lui nourrissent des appétits plus voraces qu'à se contenter à bloquer le nouveau régime d'assurance maladie US. En bon samaritain, Louis Farrakhan a mis en garde le chef des armées contre le piège que ses adversaires politiques sont en train de lui tendre, à pas de loup. Ce, à travers la création de conditions d'une guerre contre la République islamique d'Iran. Parce qu'un homme averti en vaut deux que Barack Obama va éviter le traquenard républicain ? A l'image de tous ses prédécesseurs, il a eu à peser le pour et le contre. Résultat de ses nombreuses réflexions nocturnes, on dit que la nuit porte conseil, il ne peut se permettre d'attaquer l'Iran. Les représailles des mollahs, par l'intermédiaire de leurs alliés basés essentiellement au Moyen-Orient, auraient des retombées si néfastes sur les Etats-Unis qu'Obama jouerait sa présidence au tout début d'une troisième « guerre de choix». Excédé par la désunion au sein du front international anti-mollahs, le gouvernement de Tel-Aviv lancera-t-il ses Apaches contre les installations nucléaires iraniennes sans préavis aucun alors que Clinton affirmait à partir du Liban que Washington n'arrêterait pas une attaque israélienne contre le Hezbollah libanais ? Au lieu de prendre un tel risque, Benjamin Netanyahou tenterait d'abord le quitte au double ailleurs. En Territoires palestiniens occupés où le décor de pré-guerre de religions est en train d'être planté. Le prouve, son choix provocateur d'inscrire des lieux saints de l'Islam au patrimoine juif et toutes ses tentatives pour «judaïser» Al Qods. Ne s'agit-il pas d'un second piège imposé à Obama et que Louis Farrakhan a omis de citer lors de son prêche à Chicago ? Par ce complot à distance, l'Etat hébreu cherche-t-il à faire oublier ses crimes de guerre à Ghaza et déguiser l'assassinat du cadre du Hamas à Dubaï dont tous les auteurs se trouvent actuellement en Israël ? Sans l'imposition de la paix au Proche-Orient par l'actuelle administration US, même Louis Farrakhan se perdrait dans le désert de ses sermons.