Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), en grève depuis 3 mois déjà , maintiennent la pression sur les pouvoirs publics et appellent tous leurs adhérents à observer, demain, un rassemblement devant la présidence de la République. Le rassemblement, annulé en raison de leur invitation par le ministère de la Santé aux réunions de conciliation, sera donc reconduit demain. D'autres sit-in sont programmés le même jour dans les grandes villes du pays, notamment à Oran, Annaba, Constantine et Ouargla, devant les sièges des wilayas. Après l'échec des négociations avec la tutelle entamées durant ces deux dernières semaines, les praticiens ont donc décidé de renouer avec les rassemblements de contestation. Jugeant l'attitude des pouvoirs publics de «retour à la case de départ», dans la mesure où ils se retrouvent à la même situation que celle qui prévalait fin novembre 2009, les deux entités syndicales ont décidé de maintenir le programme d'action tracé avant la trêve observée. Car, selon les deux leaders du mouvement, Lyes Merabet pour les médecins généralistes et Mohammed Yousfi pour les médecins spécialistes, «malgré la reprise du dialogue, aucune avancée concrète n'est enregistrée quant à la prise en charge de nos revendications». Les syndicats sont plus que jamais déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications «indivisibles», particulièrement après l'échec des négociations. Ils exigent, notamment, «l'amendement du statut particulier promulgué dernièrement pour le mettre en conformité avec ce qui a été décidé en commission mixte, avant de se pencher sur le régime indemnitaire qui est une partie de ce dernier». M. Merabet avait insisté lors de ses récentes sorties médiatiques sur «l'obligation du respect par la tutelle du décret exécutif n°09-244 du 22 juillet 2009 déterminant l'aménagement et la répartition des horaires de travail à l'intérieur de la semaine dans le secteur de la Fonction publique ainsi que l'élargissement, au profit du praticien généraliste, du droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction, à l'instar des autres corps de la Fonction publique».