Le tribunal criminel près la cour d'Alger a condamné hier à quatre ans de prison le dénommé A. M. pour appartenance à un groupe terroriste activant à l'étranger. Après audition du rapport de la chambre d'accusation, le procureur général a requis 12 ans de prison ferme à l'encontre de l'accusé. L'affaire remonte au 30 octobre 2007. L'accusé est inculpé pour appartenance à un groupe terroriste activant à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Le rapport de la police judiciaire accuse également A. M. d'appartenir à un groupe ayant participé à des entraînements en Afghanistan. Diplômé de l'université de Bab Ezzouar, où il a décroché un diplôme d'ingénieur d'Etat en télécommunications, il lui est également reproché d'avoir eu des liens avec des groupuscules terroristes de diverses nationalités. Après ses séjours en Syrie, en Turquie et en Libye où il travaillait pour le compte de multinationales spécialisées dans les télécommunications, l'accusé est revenu en Algérie en 2001. Toujours selon le rapport de la police judiciaire, il a noué des contacts avec des terroristes, tel un certain Abou Hakim. Ce dernier l'a aidé à rejoindre des groupes d'Al Qaïda basés en Irak. Lors de son séjour à Damas, l'accusé se rendait fréquemment à la mosquée Es Salam, qui était connue pour être le fief des groupes voulant se rendre en Irak. A Damas, il est entré en contact avec un certain Abbas Mohamed, ainsi qu'avec des Algériens et des individus de différentes nationalités. L'avocat de l'accusé a affirmé que son client «ne s'est rendu ni en Afghanistan ni en Irak, encore moins en Iran». Il a indiqué que «A. M. était un simple citoyen algérien qui ne trouvant pas de travail dans son pays, a décidé d'opter pour d'autres horizons et qu'il n'a jamais activé pour un quelconque groupe terroriste». Après délibération, le verdict à l'encontre de l'accusé est 4 ans de prison ferme ainsi que 500 000 DA d'amende.